CSDHI – Un site d’informations conservateur en Iran a divulgué le contenu d’un contrat passé entre le ministère iranien de la Culture et de l’Orientation et une société privée, accusant le ministère d’avoir sous-traité la censure des livres.
Une copie du contrat divulguée sur les médias sociaux le lundi 12 août est devenue virale sur le net, embarrassant les autorités ministérielles.
Chaque livre doit recevoir l’autorisation du ministère avant d’être publié en Iran. Le ministère effectue un examen détaillé et vérifie le contenu en fonction des lignes rouges politiques et sociales du régime.
Le ministère de la Culture a ensuite expliqué qu’il avait sous-traité certaines de ses affaires administratives et exécutives à une société nommée Karafarinan Farhang va Honar (entrepreneurs de la culture et de l’art).
Bien que le contrat stipule qu’il a été investi du pouvoir de s’assurer que les livres « sont conformes aux normes », le ministère affirme que « la censure des livres relève de la responsabilité du gouvernement » et qu’elle ne peut être sous-traitée au secteur privé.
Certains utilisateurs de médias sociaux ont indiqué les noms des fondateurs de la société, qui ne sont pas des personnes connues dans l’édition de livres ou le domaine culturel.
Le contrat confiait à la société pour 201 mois la responsabilité d’examiner sept millions de pages de livres contre quarante milliards de rials, soit un peu moins d’un million de dollars au taux de change officiel.
Source : Radio Farda