CSDHI – Ces jours-ci, la nouvelle de la confirmation de la condamnation à mort de cinq ou huit jeunes Iraniens à Ispahan est la première information de nombreux médias, alors que les autorités judiciaires du régime tentent de faire leur travail en silence en niant continuellement ces verdicts.
Nous voulons maintenant examiner le cas de cinq de ces jeunes et voir pourquoi le gouvernement veut les exécuter.
Les noms des 5 jeunes gens qui ont été arrêtés lors des manifestations nationales de décembre 2017
– Mehdi Salehi Qaleh Shahrokhi, né en 1983, habitant de Yazdanshahr, propriétaire d’une entreprise, marié. Il est le père d’une petite fille de 7 ans.
– Hadi Kiani, fils de Sahn Ali, né en 1990, habitant de Khomeini Shahr, freelance, marié.
– Mohammad Bastami, fils de Sharifi, né en 1992, habitant d’Ispahan, freelance, marié.
– Majid Nazari Kondari, né en 1994, habitant de Mal Khalifa, village d’Amiran, freelance, célibataire.
– Abbas Mohammadi, né en 1991, habitant de Khomeini Shahr, freelance, marié. Il est marié et a deux enfants.
Lors des manifestations nationales de décembre 2017 à Khomeini Shahr, l’un des manifestants, Asghar Haroon Al-Rashidi, a été abattu. La famille de M. Rashidi a accusé le Bassidj, les pasdarans et la police d’avoir tué leur enfant.
Au bout d’un certain temps, un certain nombre d’amis de M. Rashidi, dont Mehdi Salehi Qaleh Shahrokhi, Hadi Kiani, Mohammad Bastami, Majid Nazari Kondari, Abbas Mohammadi, Saeed Salehi, Vahid Salehi, Bahman Doisti, Alireza Ispareh, Milad Ostad Mamzani, Bahram Barakatipour, Soheil Haroon Al-Rashidi, Ismail Harun Al-Rashidi ont été arrêtés pour leur participation aux manifestations de décembre 2017.
Parmi eux, ont été arrêtés Mehdi Salehi Qaleh Shahrokhi le 3 novembre 2019, Hadi Kiani le 10 mars 2019, Mohammad Bastami le 12 mars 2019, Majid Nazari Kondari le 14 mars 2019 et Abbas Mohammadi le 11 avril 2018. Ils sont toujours en détention.
Selon une source informée de la prison centrale d’Ispahan (Dastgerd), Hadi Kiani est l’un des cinq jeunes détenus depuis le soulèvement de décembre 2017 qui a été condamné à être exécuté deux fois par la deuxième branche du tribunal révolutionnaire d’Ispahan en février 2020. Cette affaire a entraîné des peines d’emprisonnement et de fouet pour huit autres accusés.
Hadi est ouvrier du bâtiment depuis son adolescence, et après des années de travail comme ouvrier, il a pu louer une station de lavage de voiture pour faire vivre sa famille.
Les proches de Hadi ont déclaré : « Nous n’avons eu de ses nouvelles que 40 jours après son arrestation. Hadi a déclaré plus tard qu’il avait été torturé à l’isolement pendant cette période. »
L’arrestation de Hadi Kiani remonte aux manifestations nationales de décembre 2017 dans le quartier de Joyabad, près de la ville de Sedeh à Ispahan.
« Je suis innocent », a-t-il déclaré au tribunal. Mais au tribunal, il a été condamné à deux peines de mort pour moharebeh (guerre contre Dieu) et insurrection armée contre l’Imam ou le chef islamique.
Selon le verdict rendu par le tribunal révolutionnaire d’Ispahan le 8 février 2020, Mehdi Salehi Ghaleh Shahrokhi, Mohammad Bastami, Majid Nazari Kondari, Hadi Kiani et Abbas Mohammadi ont été accusés d’ « insurrection armée, de moharebeh et corruption sur terre et de perturbation de la sécurité publique et privée ». Chacun d’eux a été condamné à deux peines de mort et cinq ans de prison.
De plus, Saeed Salehi, Vahid Salehi, Bahman Doisti, Alireza Ispareh, Milad Ostad Mamzani, Bahram Barakatipour, Soheil Haroon Al-Rasheedi, Ismail Harun Al-Rasheedi ont été condamnés à des peines de prison et au fouet.
Vahid Salehi, Bahman Doisti, Alireza Ispareh, Milad Ostad Mamzani, et deux autres personnes ont également été acquittés de l’accusation d’ « insurrection armée par des efforts et des activités efficaces pour faire avancer les objectifs des émeutiers. »
Source : Iran Focus (site anglais)