CSDHI – Vingt détenus de la prison centrale d’Oroumieh ont tenté de se suicider au cours des deux dernières semaines en raison de la forte pression et des conditions de détention épouvantables. Oroumieh est une ville située dans le nord-ouest de l’Iran. Une source bien informée a déclaré au site web des droits humains, Javaneha, que les détenus « ne supportent pas les conditions de détention. »
Les autorités droguent les prisonniers avec des pilules
« En réponse aux protestations des prisonniers, les autorités pénitentiaires distribuent des pilules psychédéliques. Après quelques jours d’utilisation, les détenus perdent le contrôle mental et tentent de se suicider », a déclaré la source.
La source a indiqué que la plupart des détenus qui sont dans un état mental instable se trouvent dans la section 14 et la section « Consultation. »
« Le dernier cas en date est celui d’un prisonnier de la section des mineurs. Il a cassé une fenêtre et a essayé de manger le verre brisé pour se suicider. Il est dans un état critique », a ajouté la source.
Avant cela, le 30 juin, deux détenus de la section de haute sécurité ont tenté de se suicider. Ils ont avalé du poison. Les deux prisonniers sont Farzin Nouri et Hadi Rostami. Les autorités les ont transférés à l’hôpital. En mai, Mohammad Ghaderi, arrêté en avril, a tenté de se suicider. Il voulait échapper à la torture continuelle des agents du renseignement de l’IRGC (les pasdarans).
Conditions de détention à la prison centrale d’Oroumieh
Les agents frappent et torturent régulièrement les détenus sous divers prétextes. Les conditions d’hygiène ne sont pas tolérables dans la prison. Les prisonniers ne sont pas séparés en fonction de l’infraction commise. Les prisonniers politiques et les criminels se trouvent la même section. La prison centrale d’Oroumieh a la plus forte densité de population par rapport à toutes les prisons de la province de l’Azerbaïdjan occidental. C’est dans la prison d’Oroumieh qu’ont lieu la plus part des exécutions de la province et de celle du Kurdistan.
Mais en réalité, la densité de population est si élevée que les prisonniers dorment dans les couloirs de la prison, dans les couloirs des toilettes, et même dans les toilettes à côté des éviers. Depuis la pandémie de la COVID-19, la prison est devenue une plaque tournante pour le virus. Le coronavirus a infecté plus de 70 % des détenus. L’une des raisons de cette propagation rapide est la dissimulation des infections par les autorités pénitentiaires.
Source : Iran News Wire