CSDHI – Le diplomate iranien Assadollah Assadi avait été arrêté lors d’un attentat à la bombe déjoué. Le 10 octobre, il a menacé les autorités belges de possibles représailles de la part de groupes non identifiés s’il est reconnu coupable. C’est ce qu’a révélé Reuters d’après un document de la police.
Le diplomate terroriste avait organisé un attentat contre la résistance iranienne à Paris
Le 30 juin 2018, Assadi a été arrêté grâce à une opération coordonnée entre les forces de l’ordre belges, allemandes et françaises sur le sol allemand. A l’époque, il était le troisième conseiller à l’ambassade d’Iran à Vienne. La police allemande a arrêté Assadi alors qu’il revenait du Luxembourg. C’est là qu’il avait transféré et livré 500g de matériel explosif TATP et un dispositif de détonation à un couple d’agents sous couverture diplomatique.
A la suite de l’appel des autorités belges, l’Allemagne a extradé Assadi vers la Belgique. Elle doit le juger avec Amir Sa’douni, Naimeh Nomani et Mehrdad Arefani. Assadi les avaient précédemment engagés et formés pour mettre en œuvre l’attaque terroriste. En effet, ces hommes et ces femmes étaient censés faire exploser le rassemblement annuel du CNRI. Le Conseil national de la résistance iranienne est un organisme d’opposition de la coalition iranienne.
Emissaire des mollahs et programmé pour tuer la dissidence
Depuis l’instauration du régime de la République islamique en 1979, les autorités iraniennes ont fréquemment pris pour cible les dissidents. Le premier Guide suprême Ruhollah Khomeini, avait émis une fatwa. Selon celle-ci, les pasdarans, les forces du renseignement et de sécurité, et tous les agents du gouvernement sont tenus d’éliminer l’ennemi de l’Islam.
Plus tard, Khomeini a fait connaître clairement son objectif. Ainsi, en 1988, il a explicitement ordonné à ses acolytes d’exécuter tous les membres et les partisans de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), une organisation d’opposition. A la suite de la fatwa de Khomeini, des responsables judiciaires et des gardiens de prison, dont l’actuel chef du pouvoir judiciaire Ebrahim Raisi et le ministre de la Justice Ali Reza Avaei, ont massacré plus de 30 000 prisonniers politiques. Pour la plupart, ils étaient des membres et sympathisants de l’OMPI/MEK, dans tout le pays.
Les ambassades utilisées pour perpétrer des actes terroristes
En outre, les ayatollahs ont utilisé les ambassades iraniennes pour organiser et mettre en œuvre des attaques terroristes. Elles ont également servi à justifier des missions d’espionnage dans le monde entier. En 1994, le régime a utilisé la couverture diplomatique pour bombarder le bâtiment de l’AMIA à Buenos Aires. Plus tard, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Irak, en Albanie et dans de nombreux autres pays, les ambassades iraniennes ont joué un rôle crucial dans les attaques terroristes contre les citoyens étrangers et les opposants en exil.
Dans des cas sensibles comme celui de l’Irak, la force Qods des pasdarans nomme l’ambassadeur iranien, et le ministère des affaires étrangères n’intervient pas dans le pays. À cet égard, les manifestants irakiens demandent fréquemment la fermeture de l’ambassade de Téhéran à Bagdad. Ils veulent aussi l’expulsion du commandant de la Force Qods, Iraj Masjedi- ambassadeur iranien pour l’Irak. Notamment, Assadollah Assadi était le troisième conseiller à Bagdad. Puis le régime l’a déployé à Vienne.
Fidèle à la fatwa de Khomeini
En fait, Assadollah Assadi poursuivait la fatwa de Khomeini. Il était le cerveau d’une attaque terroriste contre les membres et les partisans de l’OMPI/MEK, cette fois à Paris. Cela montre que les terroristes iraniens ne reconnaissent pas les frontières géographiques. Comme l’a récemment déclaré le porte-parole des pasdarans, Abolfazl Shekarchi, « Nous [les pasdarans] sommes déterminés à préserver les frontières « idéologiques » de la République islamique. »
Le régime iranien assure sa survie par l’oppression et l’agression. Il a établi de nombreux groupes extrémistes à travers le Moyen-Orient. Ils ont différents noms, mais un objectif similaire, en servant les ayatollahs. Aujourd’hui, un diplomate emprisonné joue cette carte pour terrifier les autorités belges des conséquences de l’accomplissement de la justice.
Menaces du terroriste à la Belgique
Des groupes armés en Irak, au Liban, au Yémen et en Syrie, ainsi qu’en Iran, se sont montrés intéressés par l’issue de son affaire. Ils« surveilleront de près pour voir si la Belgique les soutiendrait ou non », a déclaré M. Assadi à la police.
« Selon ASSADI Assadollah, nous (la Belgique) ne réalisons pas ce qui va se passer, dans le cas d’un verdict défavorable », peut-on lire dans le procès-verbal, rédigé par la police belge.
Ces faits indiquent de façon flagrante le rôle d’Assadi dans le complot terroriste déjoué, malgré ses démentis antérieurs. Au lieu de préparer sa défense, Assadi a menacé de recourir à la justice pour se sauver. C’est la nature de la prise d’otages du régime iranien qui a commencé en 1979 par la prise de l’ambassade américaine à Téhéran. Elle s’est poursuivie par des mesures agressives au cours de ces 41 dernières années. Le gouvernement iranien qui a pris des otages a emprisonné, torturé et tué de nombreux Iraniens en Iran et à l’étranger. Mais, il menace aussi manifestement la vie des ressortissants étrangers.
Les Iraniens demandent des actions de la communauté européenne
À cet égard, les dissidents iraniens soutiennent que la communauté internationale est obligée de prendre des mesures fermes et pratiques contre le régime terroriste en Iran. Dans un premier temps, l’UE doit suspendre toutes ses relations avec les ayatollahs. Elle doit fermer les ambassades iraniennes sur le sol européen. Assadollah Assadi, en tant que haut diplomate iranien, a bien prouvé que les ambassades iraniennes jouent un rôle important dans l’exportation du terrorisme et le chaos dans d’autres pays. Maintenant, l’Europe doit choisir entre la vie et la sécurité de ses citoyens d’une part. D’autre part, elle doit réfléchir à sa politique d’apaisement d’un régime dépassé qui a sur les bras le sang de centaines de milliers d’innocents au Moyen-Orient, en Europe et même au Canada.
Source : INU