CSDHI – Le prisonnier politique baloutche Abdolhamid Mir-Balouch-Zehi a été pendu le 26 décembre 2020, à la prison de Zahedan en Iran.
Son avocat, Mostafa Neili, a annoncé la nouvelle de son exécution sur son compte twitter.
Selon une source bien informée, « les autorités de la prison centrale de Zahedan ont contacté la famille d’Abdolhamid le jeudi 24 décembre, pour le voir une dernière fois. Après cette dernière visite, la famille de Hamid a déclaré que son verdict d’exécution allait être appliqué le samedi 26 décembre, et ce matin, son exécution a eu lieu. »
Simultanément, Mostafa Neili a tweeté : « L’appel en révision du cas d’Abdolhamid Mir-Baluchzehi a été enregistré sur le site web des services judiciaires et nous attendons que le cas soit renvoyé à une branche (pour révision). Mais sa famille m’a informé aujourd’hui de son transfert du quartier général de la prison de Zahedan et ils craignent qu’il ne soit exécuté. Je demande instamment aux autorités judiciaires d’arrêter l’exécution de ce verdict, si la nouvelle est vraie. »
Le service de presse du pouvoir judiciaire a publié la nouvelle de l’exécution de ce prisonnier politique, affirmant qu’il avait été impliqué dans des tirs contre des gardiens de la révolution en 2015 dans la montagne de Birak.
Des exécutions en représailles
Abdolhamid Mir-Balouch-Zehi avait été arrêté le 29 novembre 2015. Le 30 mai 2017, il avait été condamné à 15 ans de prison. Mais la Cour suprême a annulé ce verdict et il a été condamné à mort après réexamen de son cas. Il a été accusé d’ «atteinte à la sécurité nationale et de guerre contre Dieu » pour avoir prétendument tué deux pasdarans.
Ces prisonniers ont à plusieurs reprises rejeté les accusations. Ils ont dit avoir été gravement torturés après leur arrestation. Par exemple, on les a obligés à se mettre nus, on les a fouettés, humiliés et insultés.
Le 19 décembre 2020, Behnam Rigui et Shoaib Rigui ont également été exécutés à la prison centrale de Zahedan. Ils s’étaient battus contre la brigade des stupéfiants et plusieurs agents avaient été tués dans cet affrontement.
Le nom de Hamed Rigui est également mentionné dans cette affaire, mais son exécution a été retardée pour le moment.
Source : Iran Human Rights Monitor