CSDHI – Le Guide suprême iranien Ali Khamenei contrôle l’un des plus grands empires financiers du monde. Il est estimé à 162 milliards d’euros. Cependant, il refuse de l’utiliser pour aider le peuple d’Iran et notamment les infirmières.
Khamenei refuse d’aider la population
C’est la réalité depuis des décennies. Toutefois, cela a été particulièrement cruel pendant la crise du coronavirus.
Les plus grandes victimes du refus de Khamenei de se séparer même de la plus petite partie de sa fortune mal acquise, sont les infirmières iraniennes. Il a versé pour elles des larmes de crocodile lors d’une interview télévisée improvisée, dimanche, les appelant « les anges au-dessus des patients. »
Cependant, ne vous y trompez pas. Il n’a pas changé d’avis sur la façon d’aborder ou de résoudre les problèmes auxquels elles sont confrontées. Citons notamment, la grave pénurie d’infirmières ou leur faible rémunération. Il s’inquiète plutôt de la montée d’un sentiment protestataire parmi la population qui pourrait bientôt connaître un soulèvement plus important que celui de 2019.
Il est donc passé en direct à la télévision sans prévenir pour essayer d’étouffer le soulèvement dans l’œuf, mais cela n’a pas fonctionné.
Comment savoir pourquoi Khamenei n’est pas désolé pour les infirmières ? Tout simplement parce qu’il aurait le pouvoir de les soulager immédiatement. Or il ne le fait pas.
Les infirmières, principales victimes de la pandémie
Mohammad Sharifi-Moghadam, le secrétaire général de la Maison des infirmières d’Iran, a indiqué que le pays souffrait d’une grave pénurie de personnel infirmier avant l’épidémie du coronavirus. Pénurie qui, nous le savons, a été aggravée par les 60 000 infirmières malades du coronavirus et la centaine de personnes qui sont mortes, selon le quotidien officiel, Hamdeli.
Khamenei pourrait immédiatement embaucher de nouvelles infirmières parmi les milliers de diplômées des écoles d’infirmières. Elles n’ont pas pu être embauchées en raison d’une limite sur les nouvelles embauches. Il pourrait aussi faire venir par avion du personnel infirmier de pays où le taux de virus est très faible.
Les infirmières sont également obligées de vivre avec des salaires trois à quatre fois inférieurs au niveau de pauvreté alors que Khamenei pourrait facilement se permettre de payer dix fois leur salaire sans que cela n’affecte ses résultats. Les infirmières sont également confrontées à un manque de sécurité de l’emploi. Il pourrait être résolu par de nouveaux contrats, mais il ne fait rien de tout cela.
Des promesses non tenues
Khamenei a promis un milliard d’euros au ministère de la santé en mars. Cependant, en septembre, le ministre de la santé Said Namaki a admis qu’ils n’en avaient reçu qu’une fraction.
Compte tenu de tout cela, Khamenei a échoué dans sa tentative de montrer son soutien aux soignants en Iran. La colère du peuple ne sera donc pas contenue.
« La population en a assez des détournements de fonds, du chômage, de l’inflation débridée, des actes honteux des enfants des autorités, de la pauvreté, du fossé social massif et de la purge progressive de la classe moyenne », a déclaré Shahriyar Mandani-pour, un expert iranien proche du régime.
Source : INU