CSDHI – Gholam Hossein Kalbi, l’un des plus anciens prisonniers politiques iraniens, a commencé sa 21ème année de prison à vie dans la prison de Sheiban à Ahwaz, en Iran.
Pas une seule permission en 20 ans
Les autorités ne lui ont accordé aucun congé de prison au cours des 20 dernières années, malgré ses graves problèmes médicaux qui nécessitent un traitement.
Les forces du régime ont arrêté Gholam Hossein Kalbi dans la ville de Dezful en janvier 2001 car il était un membre de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).
A la suite de son arrestation, les agents répressifs ont détenu Gholam Hossein Kalbi pendant 14 mois en isolement dans un centre de détention géré par le Département du renseignement à Ahwaz, la capitale de la province du Khouzistan, dans le sud-ouest de l’Iran.
Ils l’ont ensuite transféré à la prison d’Evine à Téhéran.
Condamné à mort puis, finalement à vie
La branche 6 du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamné à mort. Puis la justice iranienne a commué sa condamnation à mort en prison à vie en 2006.
Après sa condamnation, les autorités ont transféré le prisonnier politique à la prison de Mahshahr, puis à la prison de Karoun à Ahwaz.
Après la fermeture de la prison de Karoun en février 2015, les autorités ont organisé le transfert de M. Kalbi à la prison de Sheiban.
Gholam Hossein Kalbi n’a pas pu assister aux funérailles de sa sœur décédée la même année.
En novembre 2016, son frère a eu un accident vasculaire cérébral. Il était sur le chemin de la prison pour rendre visite à Gholam Hossein. Il est décédé. Les autorités ne l’ont pas non plus autorisé à assister aux funérailles de son frère.
Le prisonnier politique est très malade
Le prisonnier politique de 61 ans souffre de multiples problèmes de santé. Ils se sont aggravés en raison de l’absence de traitement spécialisé et à cause des conditions de détention.
Il souffre d’infections de l’oreille gauche, d’ostéoarthrite, de douleurs dorsales et de problèmes de mâchoire et de dents. Il souffre d’une perte d’audition d’une oreille due à une infection non soignée en prison.
Pourtant, les autorités lui ont refusé un congé médical et l’accès à un traitement adéquat.
Soins et permissions de sortie refusés : les punitions courantes des prisonniers
Les permissions de sortie sont généralement accordées aux prisonniers en Iran pour diverses raisons familiales, de vacances et médicales. Elles sont systématiquement refusées aux prisonniers politiques comme forme de punition supplémentaire.
Le droit international et le droit iranien exigent que les autorités pénitentiaires fournissent des soins médicaux adéquats. Les règlements de l’organisation pénitentiaire d’État iranien stipulent que, si nécessaire, les détenus doivent être transférés dans un hôpital à l’extérieur de l’établissement pénitentiaire. Les Règles minimales standard des Nations Unies pour le traitement des prisonniers exigent que les autorités transfèrent tous les détenus ayant besoin d’un traitement médical vers des établissements spécialisés, y compris des hôpitaux civils.
Source : Iran HRM