CSDHI – Le prisonnier politique, Majid Khademi, est emprisonné depuis 15 mois dans la prison de Behbahan. Celle-ci se situe dans la province du Khouzistan, en Iran. Malgré la menace du coronavirus, sa situation reste entourée d’incertitude.Le dissident ne peut pas contacter sa famille et il ne peut être libéré sous caution. La justice a fixé le montant de celle-ci à 3,5 milliards de tomans, en décembre.
Une propagation du coronavirus qui inquiète
La propagation du coronavirus dans la prison de Behbahan est très inquiétante. Les prisonniers se sont plaints de la surpopulation et du manque d’hygiène. Et le début d’une quatrième vague de la pandémie COVID-19 en Iran a accru les inquiétudes d’une propagation du virus dans la prison.
Les autorités ont arrêté Majid Khademi à Behbahan le 18 janvier 2020. Elles l’ont accusé d’avoir participé aux manifestations nationales de novembre 2019 contre le triplement des prix du carburant.
La justice l’a inculpé pour « activité contre la sécurité nationale », « complicité dans la destruction et incendie de biens publics », « destruction et incendie de banques et incendie de lieux publics et gouvernementaux », « participation à des troubles de l’ordre public », « participation à la fabrication de matériel incendiaire civil », « appartenance à un groupe d’opposition (Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK)) », « corruption sur terre », « insulte de Khamenei », « communication avec l’OMPI et des groupes dissidents. »
Torturé par les services du renseignement
Durant deux mois, après son arrestation, des agents du renseignement et des pasdarans l’ont torturé physiquement et psychologiquement, et interrogé.
Le dissident de 29 ans s’est vu refuser l’accès à un avocat. Aujourd’hui encore, son avocat ne peut accéder à son dossier. Il doit s’en remettre aux sections autorisées par le ministère du renseignement.
En outre, les pasdarans et les agents du renseignement de Behbahan ont fait pression sur sa famille pour qu’elle ne parle pas aux médias.
Les forces du régime ont arrêté Majid Khademi aux côtés de Mehran Qarebaqi. Lui aussi a 29 ans. Et il est originaire du même village que lui, Tilekoohi, près de Behbahan. Ils sont détenus pour les mêmes chefs d’accusation et leur traitement en prison est presque identique.
Le tribunal révolutionnaire a déjà jugé Qarebaqi pour « insulte du Guide suprême » et « propagande contre le régime. » La justice l’a condamné à trois ans de prison pour cela.
Source : Iran HRM