CSDHI – Les véritables options et les instruments démocratiques sont absents en Iran. Cela explique pourquoi le peuple iranien considère le système politique comme totalement illégitime. Ces dernières semaines, un nombre croissant de groupes en colère ont ouvertement et courageusement appelé au boycott de la mascarade électorale du 18 juin prochain. Car il faut bien dire que les ravages du coronavirus, la mauvaise gestion et la corruption généralisées du régime ont fait exploser la détresse du peuple.
Les mollahs tentent en vain de donner un sentiment illusoire de légitimité
Les spécialistes des sciences politiques reconnaissent depuis longtemps que les « élections » et les régimes autoritaires ne sont pas nécessairement exclusifs. De nombreux régimes dictatoriaux ont utilisé des simulacres d’ « élections » pour se venger de leurs opposants. En réalité, les mollahs se servent de l’apparat des élections pour projeter un sentiment illusoire de légitimité. L’élection devient une sélection sous la dictature.
Le Guide suprême de l’Iran, Ali Khamenei, et son administration contrôlent la grande majorité des ressources politiques, économiques et sociales du pays. L’élection présidentielle est un moyen pratique pour Khamenei de distribuer une petite partie du butin de la guerre contre le peuple iranien aux différentes factions du régime.
Cependant, le peuple iranien agité n’est pas passif, comme le montrent des slogans tels que « Réformistes, partisans de la ligne dure, le jeu est maintenant terminé ! »
La mascarade électorale arrive après une série de troubles sociaux majeurs
La mascarade électorale de cette année fait suite à une série de troubles sociaux majeurs. Citons, notamment les soulèvements de 2017, 2018 et 2019, qui ont ébranlé le système jusque dans ses fondements. De nombreux experts affirment que la dictature est au stade le plus vulnérable de ses 40 ans d’histoire.
Le régime de Khamenei est incapable de répondre à un réseau dynamique de demandes publiques changeantes. Il démontre une incapacité croissante à atteindre un équilibre durable entre les factions internes en conflit afin d’assurer une stabilité à long terme. Entre-temps, de nouvelles manifestations publiques se profilent à l’horizon. Et elles sont une nouvelle menace pour la survie du régime.
Des candidats qui traînent derrière eux des passés monstrueux
Dans ce contexte, le gouvernement a dressé une liste de candidats accusés de terrorisme, de crime contre l’humanité, de génocide, de crimes de guerre et de pillage au cours des quatre dernières décennies. Ebrahim Raisi, le tueur de masse, et Ali Larijani, le commandant des pasdarans devenu président du Parlement, ont tous des antécédents terrifiants.
Ebrahim Raisi est un meurtrier de masse. Il est maintenant le favori de Khamenei et le chef du pouvoir judiciaire du régime. Par conséquent, il est le candidat favori. Il était l’un des quatre responsables choisis par Khomeini en 1988 comme procureur adjoint de Téhéran pour exécuter sa fameuse fatwa de massacre des dissidents emprisonnés. En quelques mois, le régime a exécuté sommairement jusqu’à 30 000 prisonniers politiques. Beaucoup étaient associés aux Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK Iran).
L’autre, le général des pasdarans, Ali Larijani, était une figure clé de la guerre dévastatrice Iran-Irak, qui a duré huit ans. Pendant une décennie, Larijani était le président du réseau de radiodiffusion officiel (IRIB). Il était connu pour sa censure.
Le peuple a choisi de boycotter cette farce électorale
La farce électorale à venir est une nouvelle attaque contre la société iranienne et perpétue la brutalité de leurs actions.
Le peuple a choisi de boycotter la mascarade électorale des mollahs. Comme il l’a exprimé à plusieurs reprises, il vote pour renverser la théocratie oppressive. Il veut établir une révolution démocratique et restaurer la souveraineté du peuple.
Source : Stop au Fondamentalisme