CSDHI – Le régime iranien a nommé le criminel notoire Ebrahim Raïssi au poste de président au début du mois. Cet homme est surtout connu pour son rôle dans les commissions de la mort lors du massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988. On le connaît également pour sa répression violente du soulèvement de novembre 2019. A cette époque, les forces du régime ont abattu 1 500 manifestants dans les rues.
La plupart des gens auraient eu honte d’avoir commis des crimes contre l’humanité. Mais, Raïssi, lui, a exprimé sa fierté pour ces meurtres et de tout ce qu’il a fait pour servir le régime. Il a prétendu à tort que ses crimes défendaient en quelque sorte les droits humains. Comme si les massacres et les exécutions extrajudiciaires ne violaient pas le plus fondamental de tous les droits : le droit à la vie. Nous devons toutefois souligner que, puisque le régime ne reconnaîtra jamais une quelconque responsabilité, la communauté internationale doit traduire les mollahs en justice.
Ali Safavi est membre de la commission des affaires étrangères du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI). Il a animé un panel sur la réponse à apporter à l’élection de Raïssi. Les participants, ont exhorté les Nations unies à lancer une enquête officielle sur le massacre de 1988 et d’autres crimes. Il y avait donc l’avocat britannique spécialisé dans les droits de l’homme Geoffrey Robertson, l’ambassadeur américain Lincoln Bloomfield et l’ancien responsable des droits humains aux Nations unies Tahar Boumedra, Ils demandent le recours à l’isolement diplomatique et aux sanctions pour punir les mollahs.
Le mois prochain, le Free Iran World Summit mettra également en lumière les crimes de Raïssi lors de la conférence virtuelle annuelle de trois jours. Elle réunit les communautés d’expatriés iraniens. Du 10 au 12 juillet, des militants iraniens feront la lumière sur ses crimes et sur la résistance qu’ils suscitent. Il est vital que la communauté internationale entende cela dans l’espoir qu’elle ne soutienne pas le pouvoir de Raïssi.
La Résistance iranienne a écrit : « D’une manière ou d’une autre, les puissances occidentales doivent répondre à la décision du régime d’élever l’héritage de Raïssi. La réponse appropriée peut être facilitée par le fait que le peuple iranien a déjà condamné Raïssi de son propre chef. A la fois par des manifestations le désignant comme « l’homme de main de 1988 » et par un boycott électoral qui a entraîné le plus faible taux de participation à l’élection présidentielle de ce mois-ci. L’isolement et les sanctions de l’Occident à l’encontre du président élu du régime iranien ne feraient que renforcer le message déjà délivré par le peuple iranien. Et ce faisant, ils leur feraient enfin comprendre que dans un conflit entre ce peuple et le régime clérical, la communauté internationale se tiendra fermement du côté de la liberté. »
Source : Iran Focus (site anglais)