CSDHI – Azam Attarzadeh est né en 1961 à Boroujerd, dans la province occidentale du Lorestan en Iran. Ses amis la connaissent sous le nom de Shahrbanoo.
Elle a poursuivi ses études secondaires jusqu’à l’obtention de son diplôme. Ensuite, elle a travaillé dans un centre culturel et éducatif où elle a fait la connaissance de l’Organisation des moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).
Les forces iraniennes l’ont arrêtée le 8 septembre 1981 pour activités de propagande contre Khomeini. Elle a passé sept ans derrière les barreaux.
Les responsables de la prison ont torturé Azam pour qu’elle coopère avec eux. Ils ont fait pression sur elle en la transférant en isolement.
Une de ses codétenues a déclaré : « La cellule de Shahrbanoo était à côté de la mienne dans la prison de Gohardasht en 1987. Nous communiquions en morse. Nous nous réveillions le matin. Après le sport, nous échangions des nouvelles. Puis, nous discutions parfois de diverses questions sociales et politiques. Elle avait des pensées profondes et des positions claires. Et c’est elle qui avait l’analyse la plus précise de la situation. »
Une autre prisonnière a écrit à propos d’Azam : « Sur sa colonne vertébrale se trouvait une tumeur qui lui causait de fortes douleurs. Les gardiens de prison le savent. Lorsqu’ils voulaient faire pression sur Azam, ils lui infligeaient des coups incessants sur la colonne vertébrale. J’en ai été témoin une fois. »
La peine d’Azam Attarzadeh a pris fin le 8 septembre 1988. Alors que sa famille se prépare à sa libération, le régime s’active au massacre de 30 000 prisonniers politiques.
Les responsables de la prison d’Evine ont pendu Azam, âgée de 27 ans seulement, alors qu’elle devait être libérée.
Deux ou trois mois plus tard, les responsables de la prison ont demandé à la famille de venir chercher les affaires de leur fille.
Les autorités les ont cruellement privés d’un corps à pleurer et de la vérité sur le moment, le mode et la raison de l’assassinat de leur fille.
Lors du massacre de 1988, les autorités iraniennes ont exécuté de manière extrajudiciaire des milliers de prisonniers pour leurs opinions politiques et ont jeté leurs corps dans des fosses communes et individuelles non marquées.
Depuis lors, les autorités tourmentent les proches en refusant de leur dire quand, comment et pourquoi leurs êtres chers ont été tués et en gardant leurs dépouilles cachées.
Massacre de prisonniers politiques en Iran en 1988
Un crime contre l’humanité
Les faits
En 1988, le régime iranien a massacré 30 000 prisonniers politiques.
Les exécutions ont eu lieu sur la base d’une fatwa du Guide suprême Khomeini.
Des commissions de trois membres, connues sous le nom de « commissions de la mort », étaient créées en Iran. Elles prononçaient les exécutions de prisonniers politiques qui refusaient d’abandonner leurs convictions.
Les mollahs ont enterré les victimes dans des fosses communes secrètes.
Les auteurs de ces actes continuent de bénéficier de l’impunité.
Depuis 2016, les noms de près de 100 membres de « commissions de la mort » sont connus. Nombre d’entre eux occupent encore des postes à responsabilité au sein du système judiciaire ou du gouvernement iranien.
Les Nations unies et la communauté internationale doivent reconnaître le massacre de 1988 en Iran comme un génocide et un crime contre l’humanité.
Le Conseil de sécurité des Nations unies doit prendre des mesures immédiates pour organiser le procès international des dirigeants du régime, en particulier Khamenei, Raïssi et le chef du pouvoir judiciaire Ejeii, pour génocide et crimes contre l’humanité.
Source : Iran HRM