CSDHI – Le parlement du régime iranien a récemment reçu une liste de candidats potentiels pour le cabinet d’Ebrahim Raïssi, le nouveau président » choisi » par le régime. Le 5 août, Raïssi a prêté serment pour son premier mandat de quatre ans.
La stratégie de consolidation du pouvoir
Il ne fait guère de doute que le Parlement ratifiera ces nominations s. Et on s’attend généralement à ce qu’il approuve les initiatives de Raïssi dans les mois à venir.
Sa « sélection » le 18 juin fait partie d’une stratégie de consolidation du pouvoir au sein du gouvernement qui a commencé sérieusement avec les fausses élections parlementaires de février 2020.
Sensibilisation de la population au bilan de Raïssi
La sensibilisation du public au bilan de Raïssi a stimulé le boycott des élections. Il comprenait non seulement sa direction du système judiciaire après la répression de novembre 2019, mais aussi son rôle important dans un massacre de prisonniers politiques il y a plus de trois décennies.
En tant que procureur adjoint de Téhéran en 1988, Raïssi a joué un rôle clé dans la création d’une « commission de la mort » dans la capitale. Elle découlait d’une fatwa émise par le fondateur du régime, Ruhollah Khomeini. Les membres et les partisans du mouvement d’opposition, les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK Iran), étaient désignés dans la fatwa pour avoir fait « la guerre à Dieu ». Le régime a exécuté immédiatement tous ceux qui restaient fidèles aux MEK . Pendant une période de trois mois, le régime a exécuté près de 30 000 prisonniers politiques.
Khamenei a pratiquement atteint son but
Gholamhossein Mohseni Ejei, l’adjoint de Raïssi l’a remplacé à la tête du pouvoir judiciaire. Ce dernier a un passé de violations des droits humains. Ils sont actuellement sanctionnés par les États-Unis et l’Europe.
Entre ces mesures et la prise du Parlement, Khamenei a pratiquement atteint son objectif, tout en préparant le terrain pour un nouveau cycle d’activités malveillantes habituelles de Téhéran. Les choix ministériels prévus par Raïssi ne feront qu’exacerber la tendance. Il y aura des répercussions non seulement sur les cibles habituelles de la répression intérieure. Il y en aura aussi sur la communauté internationale.
Les pasdarans occupent une place de choix
Dans la liste des conseillers potentiels du gouvernement de Raïssi, les pasdarans (IRGC) figurent en bonne place.
Esmail Khatib est le ministre désigné du Renseignement. Il a des années d’expérience avec la branche du renseignement de l’organisation paramilitaire de la ligne dure du régime. Hossein Amir Abdollahian est le futur ministre des affaires étrangères. Il avait des liens étroits avec le célèbre commandant de la Force Qods des pasdarans, Qassem Soleimani, tué en Irak en janvier 2020 par une frappe de drone américain.
Les américains ont tué Qassem Soleimani lors d’une attaque de drone, le 3 janvier. Il était à la tête de la branche de la Force Qods des pasdarans. Il était impliqué dans de nombreux crimes graves dans la région, ou en était l’instigateur.
Le principal agent terroriste de Téhéran avant Soleimani
Ahmad Vahidi, le candidat désigné par M. Raïssi au poste de ministre de l’intérieur, était le principal agent terroriste de Téhéran avant Soleimani.
Interpol a émis un mandat d’arrêt pour son arrestation dans le cadre de l’attentat à la bombe de 1994 en Argentine. M. Raïssi a choisi Mohammad Mehdi Esmaili pour superviser le ministère de la culture, malgré ses efforts antérieurs pour transmettre de la propagande par le biais des médias d’État iraniens, qui lui ont valu le titre de « visage de la révolution » par les dirigeants des pasdarans.
Aggravation de l’épidémie du coronavirus
Bahram Einollahi, le potentiel ministre de la Santé de Raisi, était auparavant un adjoint clinique de l’IRGC. Cette affiliation est une terrible nouvelle pour le peuple iranien. Celui-ci souffre toujours de l’épidémie du coronavirus. Elle est aggravée par des pratiques du régime telles que la délégation de la distribution des vaccins à des sociétés écrans de l’IRGC.
Source : Stop au Fondamentalisme