CSDHI – Un père a immolé par le feu, sa propre fille de 22 ans, Faezeh Maleki à Sanandaj, dans la province du Kurdistan. Elle est décédée, le 3 octobre.
Un père a versé de l’essence sur le corps de sa propre fille pour la brûler
Une source qui s’est adressée au Réseau des droits humains du Kurdistan (KHRN) a déclaré que le père de la jeune femme a versé de l’essence sur son corps et l’a immolé par le feu.
La jeune femme fut immédiatement transportée à l’hôpital Kowsar de Sanandaj.
Selon les informations recueillies, son corps présentait 85 % de brûlures. Elle a perdu la vie dans la matinée du 3 octobre.
Le père n’a fournit aucune explication officielle
Jusqu’à présent, le père de la victime n’a fait aucun commentaire sur les raisons pour lesquelles il a commis ce crime d’honneur. Ses proches ont donné plusieurs versions de la tragédie.
Cependant, le Dr Iman Navabi, qui a soigné la jeune femme et rendu l’incident public dans un post sur son compte Instagram, a déclaré que la raison était qu’elle « avait un petit ami ».
Le meurtre brutal de Faezeh Maleki a suscité de nombreuses réactions, notamment sur les médias sociaux.
Le 3 octobre, un groupe de militantes kurdes a publié une déclaration à ce sujet. Elles ont déclaré : « Nous, militantes des droits des femmes à Sanandaj, tout en condamnant le meurtre de femmes et le phénomène des crimes d’honneur, demandons le changement des lois discriminatoires contre les droits des femmes. »
Le procureur public et révolutionnaire n’incrimine pas le père
Le procureur public et révolutionnaire de la province du Kurdistan s’appelle Mohammad Jabbari. Celui-ci a déclaré : « Il est vrai que cette fille est brûlée. Toutefois, l’enquête est en cours pour savoir si elle s’est auto-immolée ou si c’est son père qui l’a brûlé », a rapporté l’Agence de presse internationale chiite (Shafaqna), selon le communiqué du département de la justice de la province du Kurdistan.
« Jusqu’à présent, personne n’a déposé de plainte concernant cet incident », a déclaré M. Jabbari.
Il a également commenté le comportement du médecin qui a été le premier à publier la nouvelle dans les médias. Il a déclaré : « Il s’agit d’une violation des lois. Cette personne n’aurait pas dû effectuer cette publication sur Internet alors que rien n’est encore clarifié. »
Source : KHRN