CSDHI – Les autorités iraniennes ont pendu une femme à Qazvin. Une autre risque une exécution imminente à Sanandaj, la capitale de la province du Kurdistan iranien.
Victime d’un mariage précoce
Les autorités de la prison centrale de Qazvin ont pendu une femme de 31 ans, le mercredi 27 octobre, à l’aube.
Susan Rezaei-pour se trouvait dans le couloir de la mort depuis sa condamnation pour le meurtre de son mari il y a six ans. Elle avait agi en état de légitime défense. Son mari était apparemment un alcoolique. Ce dernier s’enivrait toute la journée. De plus, il avait l’habitude de la battre tous les jours.
Les parents de Susan l’ont forcé à épouser son cousin à un âge précoce.
Les médias officiels du régime clérical n’ont pas publié la nouvelle de cette exécution au moment où nous publions ces informations.
Une autre victime d’un mariage précoce
priprincipalUne autre victime de mariage précoce, Soheila Abedi, 32 ans, risque une exécution imminente à Sanandaj, la capitale de la province du Kurdistan.
Mariée à son époux à l’âge de 15 ans, elle l’a tué en 2015. Les autorités comptent l’exécuter dans un mois si elle n’obtient pas le consentement de la famille de la victime.
L’Iran détient le record mondial du taux d’exécutions par habitant. Il est également le principal bourreau de femmes dans le monde.
L’Iran, principal bourreau de femmes dans le monde
Susan Rezai-pour est la 122e femme exécutée en Iran sous la présidence de Rouhani et Raïssi.
Ebrahim Raïssi a intensifié les exécutions depuis son entrée en fonction en juin. Le mois dernier, le régime clérical a procédé à 141 exécutions.
L’Iran se place juste derrière la Chine en ce qui concerne le nombre d’exécutions dans le monde, alors que sa population est beaucoup plus faible.
En vertu de son code pénal islamique, une condamnation à mort peut être prononcée pour des crimes tels que l’enlèvement, l’adultère, la consommation d’alcool et les crimes politiques, ainsi que le meurtre.
Les enfants peuvent également être condamnés à mort, ce qui est contraire au droit international.
Iran Human Rights Monitor appelle la communauté internationale à faire pression sur le régime iranien pour qu’il cesse de recourir à la peine de mort, en particulier contre les femmes, et pour qu’il annule tous les décrets y afférents. Il attire également l’attention de la communauté internationale sur la situation déplorable des femmes condamnées à mort en Iran.
Source : Iran HRM