CSDHI – Khamenei a nommé ses hommes de main les plus brutaux et violents pour réprimer les manifestations en Iran. Ebrahim Raïssi est le président des mollahs. Gholam-Hossein Mohseni-Eje’I est le chef du pouvoir judiciaire. Ces deux responsables ont commis d’énormes violations des droits humains pendant des décennies. En 2021, ils ont accédé aux plus hautes fonctions du pouvoir en Iran.
Nomination des hommes de main de Khamenei pour écraser les manifestations
En nommant de grands violateurs des droits humains, qui menacent manifestement la société civile iranienne, Khamenei utilise tout son pouvoir pour écraser les protestations, restreindre les activistes et étouffer toute dissidence.
La répression des militants s’intensifie, tout comme la répression des manifestations en Iran en 2021.
Assailli par toute une série de crises économiques, sociales et politiques, le régime clérical tente de contenir le mécontentement social qui couve en recourant à la force brute.
Et ce, alors que le peuple iranien, toutes catégories confondues, proteste contre l’incapacité du régime à résoudre les nombreuses crises qui affectent la vie du pays.
Les forces du régime tuent des manifestants au Sistan-Baloutchistan
La répression sanglante contre les transporteurs de carburant dans la province iranienne du Sistan-Baloutchistan, en février, est une preuve supplémentaire de l’intention du régime d’étouffer toute forme de dissidence.
Les forces de sécurité de l’État ont fait usage de la force meurtrière contre les manifestants depuis que des troubles ont éclaté dans la région le 22 février 2021, tuant au moins 40 hommes et en blessant plus de 100 dans la province du sud-est, dans un contexte de coupure intermittente de l’Internet.
Répression meurtrière des manifestations contre les pénuries d’eau et d’électricité
Les homicides illégaux de manifestants par les forces de sécurité du régime dans la province iranienne du Khouzistan, frappée par la sécheresse, ont renforcé les inquiétudes quant à la dégradation constante de la situation des droits humains en Iran.
En juillet, des manifestations ont éclaté dans toute la province du Khouzistan en raison des pénuries d’eau et d’électricité qui ont frappé particulièrement la province du Khouzistan au milieu d’une vague de chaleur débilitante.
Dans un rapport d’Amnesty International publié le 23 juillet, on peut lire : » Les séquences vidéo de la semaine écoulée, associées à des récits concordants sur le terrain, indiquent que les forces de sécurité ont utilisé des armes automatiques meurtrières, des fusils de chasse dont les munitions sont par nature indiscriminées, et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. «
Le document indique que depuis le début des manifestations contre la pénurie d’eau dans le Khouzistan, le 15 juillet, les forces de sécurité ont « tué au moins huit manifestants et passants, dont un adolescent, dans sept villes différentes » et que « des dizaines de personnes, dont des enfants, ont été blessées, notamment par des balles à plombs. Plusieurs sont hospitalisées dans un état critique en raison de blessures par balle ». Le rapport indique également que « les forces de sécurité et de renseignement ont procédé à des arrestations massives de dizaines de manifestants et de militants, dont de nombreux membres de la minorité arabe ahwazie » et que « de nombreux manifestants blessés ne se font pas soigner à l’hôpital par crainte d’être arrêtés. »
Répression violente des manifestations d’agriculteurs
La répression violente par le régime des grandes manifestations qui ont éclaté en novembre dans la ville d’Ispahan pour protester contre la mauvaise gestion des ressources en eau par l’État est une autre preuve de la politique du régime clérical qui ne tolère pas les manifestations pacifiques et la dissidence.
La mauvaise gestion des rivières et de l’eau en Iran par les mollahs a entraîné la destruction de l’agriculture et de l’élevage dans la région. De nombreux agriculteurs ont dû vendre leur bétail pour survivre.
Pendant les manifestations, des milliers d’agriculteurs ont campé sur le lit asséché de la rivière Zayandeh Roud à Ispahan pour exprimer leur frustration face aux politiques du régime.
Le 24 novembre, les forces de sécurité ont incendié des tentes appartenant aux manifestants, tiré sur la foule et les autorités judiciaires ont annoncé l’arrestation de plusieurs personnes.
Des vidéos amateurs ont montré les tactiques violentes des forces de sécurité pour disperser la foule. Elles ont également montré plusieurs manifestants la tête ensanglantée et le dos meurtri par des plombs.
Les troupes gouvernementales ont réprimé avec force les manifestants en tirant des gaz lacrymogènes et des balles à oiseaux, aveuglant une quarantaine de manifestants et en blessant au moins une centaine. Ils ont arrêté environ 300 des participants à la manifestation, dont des mineurs, selon des sources locales.
La répression des manifestations s’est accompagnée de perturbations d’Internet contrôlées par le régime afin d’empêcher la libre circulation de l’information à l’intérieur du pays et d’empêcher les gens d’envoyer des vidéos et des photos aux médias étrangers où elles pourraient être mieux couvertes.
Source : Iran HRM