CSDHI – Les enquêtes menées par le Kurdistan Human Rights Network (KHRN) montrent que de nombreux civils et militants kurdes d’Iran ont été victimes de violations des droits humains en février 2022.
Voici les informations détaillées recueillies par le centre de statistiques et de documentation du Kurdistan Human Rights Network (KHRN) concernant ces violations des droits humains.
Exécutions
En février, l’Iran a exécuté deux prisonniers à Eslamabad-e Gharb dans la province de Kermanshah et à Malekshahi dans la province occidentale d’Ilam pour « meurtre avec préméditation ».
Ce sont les cas sur lesquels le Kurdistan Human Rights Network (KHRN) a été informé par ses sources. Mais le nombre de personnes exécutées est probablement plus élevé.
Féminicides
Le 18 février, un homme a tué sa belle-fille en raison d’un prétendu « conflit familial » dans la province occidentale d’Ilam, en Iran.
Le même jour, un autre homme a tué sa femme dans la province de Kermanshah, dans le nord-ouest de l’Iran, pour des raisons inconnues.
Koulbars et commerçants
En février, quatre Koulbars ont perdu la vie et neuf ont été blessés. Beaucoup d’entre eux étaient des jeunes hommes de moins de 30 ans.
Au moins quatre Koulbars ont été blessés à la suite de tirs des forces frontalières iraniennes aux frontières occidentales du pays.
Un Koulbar est tombé du haut d’une montagne, quatre ont été blessés par l’explosion de mines terrestres, deux ont été intoxiqués par du gaz, un s’est noyé dans une rivière et un a eu une crise cardiaque.
En outre, la police iranienne a abattu, en totale violation des droits humains, un commerçant kurde nommé Saadi Piran dans la zone frontalière de Siranband à Baneh, dans la province du Kurdistan, le 25 février.
Détentions et arrestations
Tout au long du mois de février, les forces de sécurité iraniennes n’ont de violer les droits humains et arrêté au moins 23 personnes au Kurdistan iranien.
Parmi elles, 18 civils, quatre militants et la mère d’une prisonnière politique kurde, Zeynab Jalalian.
Parmi ces personnes, 10 ont été incarcérées pour purger diverses peines dans les prisons de Naqadeh, Bukan, Oshnavieh et Piranshahr, dans le nord-ouest de la province d’Azerbaïdjan occidental.
Peines d’emprisonnement
En février, des tribunaux iraniens ont condamné au moins six personnes à des peines de prison allant de deux mois à 28 mois.
En outre, un tribunal iranien a condamné le prisonnier politique kurde Mohammad Hosseini à vivre huit ans en exil intérieur dans le district de Heris, dans la province d’Azerbaïdjan oriental (nord-ouest), après sa libération.
Un militant kurde a entamé une grève de la faim en prison
Le mois dernier, le militant kurde Mohammad Houshangi, détenu depuis le 10 janvier 2021, a entamé une grève de la faim à la prison centrale d’Oroumieh le 23 février.
Le 26 février, les autorités pénitentiaires ont transféré Houshangi en cellule d’isolement.
L’activiste proteste contre sa longue détention et l’objection de l’Organisation du renseignement des pasdarans (IRGC) à sa libération temporaire, malgré le paiement d’une caution par sa famille pour sa libération.
Source : Kurdistan Human Rights Network (KHRN)