CSDHI – Samedi 28 mai, les manifestants d’Abadan ont protesté pour la quatrième nuit consécutive. Ils ont exprimé leur indignation face aux 43 années de misère, de crimes, de mauvaise gestion et de massacres du régime, et ont montré leur solidarité avec les familles endeuillées des victimes de l’effondrement des tours jumelles Metropol. Selon les médias officiels, 29 personnes sont mortes, 37 ont été blessées et des dizaines d’autres sont toujours coincées sous les décombres.
Selon les médias officiels, 29 personnes sont mortes, 37 ont été blessées et des dizaines d’autres sont toujours coincées sous les décombres. « Le bilan officiel est faux car le gouverneur du Khouzistan a ordonné aux responsables de la santé de garder le secret sur le nombre de morts », explique cette source.
Malgré la répression brutale du régime, les manifestants d’Abadan ont scandé « Khamenei, honte à toi, quitte le pays » et « Mort aux pasdarans (IRGC) et aux Bassidjis ». Les autorités ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles à grenaille sur des civils non armés, arrêtant des dizaines d’adolescents désemparés.
Les habitants, quant à eux, affirment que le régime a mis un terme à la mission de sauvetage et que les résidents évacuent leurs proches. « Sur place, il n’y a ni sauveteurs, ni pompiers, ni infirmiers de secours ». « Ce sont tous des citoyens », affirme un habitant.
« Les autorités ont sévèrement entravé l’accès à internet. Les forces de sécurité ont également forcé les magasins à fermer, arrêtant et transportant leurs propriétaires vers des lieux inconnus », selon l’opposition, les Moudjahidines du peuple d’Iran (MEK)).
« Malgré les mesures sévères du régime, les habitants de Téhéran ont organisé une veillée. Ils se sont rassemblés pour soutenir les habitants et manifestants d’Abadan, scandant « Mort au dictateur ! » en référence au guide suprême du régime, Ali Khamenei. »
Pour réprimer les protestations potentielles, les autorités ont envoyé et stationné des forces anti-émeutes dans plusieurs villes, dont Téhéran. Cependant, les atrocités du régime ont incité davantage de citoyens à travers le pays à descendre dans la rue pour exprimer leur mécontentement face aux échecs du régime.
Dans des vidéos circulant sur les médias sociaux, on peut voir des habitants de Téhéran, Shahr-e Rey, Andimeshk, Behbahan, Qom, l’île de Minoo et Susangerd participer à des manifestations. « Mort au dictateur », scandent les manifestants de Téhéran et de Shahr-e Rey, transformant les cérémonies de deuil en protestations contre le régime.
Les manifestations se poursuivent en même temps à Ahwaz, Khorramshahr, Omidiyeh, Chiraz, Behbahan, Shahinshahr, Isfahan, Yazd, Bushehr, Bandar Abbas, Mahshahr, Sar-Bandar et Baghmalek.
La faible réaction du régime à l’effondrement du Metropol a enflammé l’indignation du public. Pendant les heures d’or, au lieu d’envoyer des forces de secours, les mollahs ont dépêché des forces anti-émeutes et des véhicules blindés contre les manifestants.
« A bas le dictateur », « les Bassidjis doivent disparaître », « Mort aux Bassidjis, des voyous sans vergogne », « Notre ennemi est là. Ils mentent en disant que c’est l’Amérique », « Je tuerai celui qui a tué mon frère », « Les gens du Khouzistan mourront, mais n’accepteront pas l’humiliation », « Laissez la Syrie tranquille, pensez à nous », « Ils se sont alliés aux voleurs et ont tué la nation » et « Nous nous battrons et reprendrons cette ville » ont été scandés à travers les villes soulevées, selon la coalition d’opposition iranienne Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).
Source : Stop au Fondamentalisme