CSDHI – La relation du régime avec la résistance organisée, une dynamique marquée par la tension et la défiance, est au cœur de cette évaluation.
Le soulèvement national de 2022, qui s’est prolongé en 2023, a provoqué une onde de choc au sein du régime, révélant une population qui ne veut pas céder face à l’oppression. Malgré l’appareil sécuritaire omniprésent du régime visant à étouffer la dissidence, la persistance des protestations met en évidence une formidable force d’organisation en jeu. L’arrestation massive de plus de 3 600 membres des unités de résistance de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI) témoigne de cette réalité.
En réponse au soulèvement, le régime a intensifié ses tactiques d’oppression, cherchant à étouffer tout semblant de résistance. Pourtant, les actes de défi ont persisté, des jeunes audacieux prenant pour cible les symboles de l’oppression et les bases des gardiens de la révolution, avec des incidents se chiffrant à environ 3 006. Les unités de résistance du MEK ont été le fer de lance d’une vague d’activités, menant 27 726 opérations à travers l’Iran, y compris des campagnes de graffitis et la diffusion de messages anti-régime, instillant la peur chez les officiels du régime.
La divulgation d’un document confidentiel en octobre, décrivant les directives du commandant en chef des pasdarans, Hossein Salami, a mis en évidence la paranoïa accrue du régime et ses efforts pour renforcer son emprise sur le pouvoir. En outre, la tentative du régime de minimiser son influence déclinante a été évidente lors du boycott des élections parlementaires du régime en février, facilité par les reportages détaillés des journalistes citoyens associés à Simay-e Azadi.
Même si le guide suprême Ali Khamenei a reconnu la menace que représente la résistance dans son message de Nowruz, le régime persiste dans sa répression, comme en témoigne le simulacre de procès de 104 membres du MEK et du NCRI. Ce procès, qui a lieu des décennies après le massacre de milliers de partisans du MEK en 1988, souligne la volonté désespérée du régime de garder le contrôle et de délégitimer la dissidence.
Cependant, malgré les efforts du régime pour supprimer l’influence de l’OMPI, le mécontentement de la société persiste, alimenté par le désir d’un changement de régime et de l’établissement d’une république démocratique. Alors que le régime iranien est confronté à une opposition croissante, son avenir reste incertain face à un mouvement de résistance déterminé.
Source : Stop Fundamentalism