CSDHI – Lors de la cérémonie de vœux de la Résistance iranienne à Auvers-sur-Oise, en présence de nombreux maires du Val d’Oise venus remettre à Maryam Radjavi le soutien de 14.000 maires et élus de France, Jacques Gaillot à comme a son habitude fait une intervention brève et profonde, une belle leçon d’humanité :
« Le premier vœu que je ferais, c’est que le meilleur est à venir. Et ce qui me donne cet espoir, c’est la résistance. Raymond Aubrac disait : Ce sont toujours les résistances qui gagnent. Parce que la justice et la liberté sont avec elles. Un jour, l’aurore nous rejoindra.
Vous savez que les fruits ne poussent jamais en même temps. Oui, il y a quelques fruits aujourd’hui, de beaux fruits même, et qui pour moi sont des résistants à vie. C’est-à-dire qu’ils vont jusqu’au bout, jusqu’à leur dernier souffle. C’est ce qui s’est passé à Achraf et à Liberty. L’exploit n’est pas de devenir résistant, l’exploit c’est de le rester longtemps, jusqu’au bout. Alors il y a des résistants qui ont du souffle, malgré les épreuves, qui continuent la route, malgré les obstacles, et qui prennent le risque de lutter contre des choses insupportables qu’il faut changer. Le meilleur est à venir.
Et puis j’ajoute encore à ce bouquet un vœu. C’est la force des faibles. N’y a-t-il pas une force secrète, parmi les faibles de la société ? Personnellement, je ne suis pas très sensible aux grandes manifestations de masse, mais aux témoignages des humbles, des petits, des faibles, qui sont privés de liberté, qui sont démunis de tout, comme à Achraf et à Liberty, et qui donnent le témoignage de pouvoir dire une parole où il n’y a qu’eux qui peuvent la dire, parce qu’ils viennent de la grande épreuve. Et ils ont un visage désarmé. C’est-à-dire qu’ils manifestent la force de ceux qui n’ont pas peur. Et ce sont des résistants, encore une fois, qui vont jusqu’au bout, et qui montrent que leur vie est dans cette lutte. La force des faibles.
J’ai envie d’ajouter encore un troisième petit vœu, parce que nous allons bientôt manger et je sens que vous attendez. Alors je crois que le partage rend frère. Nous allons avoir une nourriture qui nous est donnée généreusement. Et participer ensemble à un repas nous rend solidaires les uns des autres. Le partage c’est comme un rayon de soleil, quand il se lève, il réchauffe tout le monde, sans frontière ni différence. Et bien le partage rend frère.
Je vous laisse ces trois vœux. Et je vous dis bonne année. »