CSDHI – Dans une nouvelle atrocité commise par le régime en Iran, au moins onze détenus ont été livrés aux flammes. La dirigeante de l’opposition iranienne Maryam Radjavia adressé ses condoléances aux familles des victimes du grand incendie de la prison de Chahrekord, dans le sud-ouest de l’Iran, et formé des vœux de prompt rétablissement pour les blessés. Cette tragédie, a estimé Mme Radjavi, qui est survenue parce que les forces de sécurité ont empêché les pompiers d’intervenir, est un grand crime contre l’humanité du pouvoir en Iran et les responsables doivent être traduits en justice.
Elle a appelé l’ensemble des instances internationales et de défense des droits humains à condamner cette atrocité et demandé l’envoi d’une mission pour enquêter sur la situation dramatique dans les prisons en Iran. Cette cruauté sans précédent, a déploré Mme Radjavi, est un exemple des calamités que ces criminels au pouvoir ont fait subir aux prisonniers durant toutes ces années. Il faut mettre ce pouvoir barbare au ban des nations et livrer à la justice ses dirigeants pour leur bilan monstrueux.
Dans la soirée du 4 aout, à la suite de la grève de plusieurs jours d’un groupe de prisonniers contre la situation catastrophique à la maison d’arrêt de Chahrekord, le directeur d’établissement a voulu se venger en punissant plusieurs d’entre eux. En solidarité avec leurs codétenus, des grévistes ont brûlé des matelas. Mais au lieu de chercher à éteindre le feu, le directeur a ordonné de fermer les portes principales de la prison, en ne laissant pas les secours y pénétrer. Les gardiens ont même empêché d’agir l’équipe de pompiers de la prison qui voulaient abattre un mur pour sauver les prisonniers. Tandis qu’ils évacuaient les lieux, les gardiens ont volontairement abandonné les détenus au milieu des flammes.
Les services de renseignement (Vevak) de cette province ont adressé dans la soirée une directive confidentielle au maire et au directeur de la défense civile de la ville leur intimant de garder le silence sur ce crime.