CSDHI – L’Occident doit soutenir les forces de modération et de tolérance au sein du monde musulman telle que la Résistance iranienne, et ne doit pas soutenir le régime iranien qui parraine le terrorisme et l’antisémitisme, a exhorté un éminent diplomate italien.
L’ambassadeur Giulio Terzi, ancien ministre des Affaires étrangères de l’Italie, a également averti la communauté internationale contre tout soutien apporté aux dirigeants extrémistes à Téhéran dans le cadre de la lutte contre les extrémistes de Daech.
M. Terzi répondait aux questions des journalistes le lundi 25 mai lors d’une session de questions et réponses en ligne intitulée « Crise au Moyen-Orient, le rôle destructeur de l’Iran, la Politique de l’Europe, l’Accord nucléaire entre P5 + 1 et l’Iran. »
L’ambassadeur Giulio Terzi a déclaré :
« Depuis la révolution de Khomeiny, Téhéran a toujours agi en tant que gardien de la communauté chiite au Liban, à Bahreïn, au Yémen, en Syrie et en Irak. Il a établi un solide réseau de milices chiites : Le Hezbollah au Liban, les Houthis au Yémen, l’Organisation Badr, Assaeb-ahl-al-Haq, Kataëb Hezbollah et les Forces de mobilisation populaire en Irak. »
« Tout en contrôlant les institutions chiites et leurs réseaux financiers dans l’ensemble du Moyen-Orient et même en Europe et en Amérique latine, le régime iranien a aussi établi des liens avec des acteurs sunnites afin de renforcer son statut régional : elle a établi des liens étroits avec le Hamas et le Jihad islamique à Gaza, et avec des groupes sunnites au Soudan, afin de livrer des armes iraniennes à Gaza. »
« Et la guerre actuelle contre Daech ne devrait pas détourner les attentions de l’Iran. »
« L’ingérence de Téhéran dans les pays de la région est une entreprise stratégique avec l’objectif de contrebalancer les problèmes et les crises à l’intérieur de l’Iran. »
« Au fur et à mesure que l’impopularité du régime des mollahs augmente à l’intérieur de l’Iran, en particulier auprès des jeunes qui aspirent au changement, le régime de Téhéran augmente ses interventions à l’extérieur du pays. Mais ces interventions à l’étranger sont devenues un bourbier stratégique pour Téhéran. »
« Le régime de Téhéran ne peut pas battre en retraite, car cela sera considéré comme un signe sans équivoque de faiblesse et d’échec de ce régime. Ainsi, le régime de Téhéran se trouve dans une impasse sur la scène régionale, de même que dans le dossier nucléaire, ce régime se trouve dans une impasse. »
« Ce serait une grosse erreur de collaborer avec le régime iranien dans la lutte anti-Daech. Vous ne pouvez pas vous allier avec un extrémiste pour lutter contre un autre extrémiste. Il est nécessaire de se concentrer sur toutes les composantes de l’extrémisme islamique. »
« Les forces musulmanes modérées telle que la Résistance iranienne dirigée par Mme Radjavi préconisent un Islam tolérant et anti-fondamentaliste. L’Occident devrait soutenir sérieusement les forces de la modération dans le monde musulman, telle que la Résistance iranienne. »
« Certains pays musulmans, comme l’Iran, fournissent un soutien financier et politique à des organisations radicales et antisémites qui prônent la haine contre les valeurs occidentales. »
« Les interprétations extrémistes de l’islam, les appels au jihad et à la domination islamique caractérisent à la fois le fondamentalisme sunnite et chiite. Ils sont tous les deux dangereux. »
« Le fondamentalisme islamique a apparu comme un problème mondial seulement après la Révolution iranienne de 1979. »
« Le régime iranien se définit comme un pouvoir révolutionnaire avec des aspirations hégémoniques, cherchant la domination. Un Etat engagé à ‘exporter sa révolution’ ne peut pas être un Etat de droit. »