CSDHI – Beaucoup agitaient les drapeaux de la réforme, de l’ouverture, de la modération en Iran après l’accord nucléaire. Certains n’hésitaient pas à pousser des Alléluias. Mais sur le terrain, profitant d’un vent de modération dans les critiques des démocraties éblouies par les mirages de l’ouverture du marché iranien, les mollahs ont durci la répression.
Dans une tribune bien informée du Huffington Post, Simine Nouri rappelle à la fois la bataille des familles de prisonniers politiques, les exécutions qui se succèdent au rythme d’une toutes les huit heures et la 62e condamnation par l’ONU des violations des droits humains en Iran.
« Les Iraniens, dit-elle, victimes de ces exactions, veulent croire encore en un soutien moral et concret des démocraties occidentales, notamment en entendant les personnalités françaises de premier plan dire aux dirigeants de Téhéran qu’il est temps d’établir un moratoire sur les exécutions, de libérer les détenus politiques et les prisonniers d’opinion et d’abolir les lois misogynes et liberticides.
« En pleine guerre contre l’extrémisme islamiste avec la France en première ligne, la visite d’Hassan Rohani à Paris fin janvier 2016 offre l’occasion aux autorités françaises de ne pas se limiter aux échanges commerciaux mais de rappeler avec fermeté l’attachement de la France aux valeurs de la démocratie et des droits humains partout dans le monde et surtout en Iran, ce grand pays millénaire. »