CSDHI – Ils avaient été huit à être pendus durant la visite de Matteo Renzi, le Premier ministre italien, en Iran. Personne dans la bellisima délégation comerciale n’a dit un mot pour condamner cette exécution collective le 13 avril. En partant, il ont laissé derrière eux des promesses de contrats et des familles endeuillées.
Le lendemain, le 14 avril, c’est une femme qui a été exécutée juste avant l’arrivée prévue le 16 avril en Iran de Federica Mogherini, la Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, avec une volée de hauts commissaires européens aux dents longues.
Elle s’appelait Ameneh Rezayan et avait 43 ans. Le prétexte d’un délit lié à la drogue l’a menée à l’aube rouge sang jusqu’à la potence dans la ville de Kachmar, dans le nord-est de l’Iran.
C’est que parce que Mogherini est une femme que le régime des mollahs a choisi de sacrifier une femme. Question de narguer l’Union européenne qui vient de mettre 82 responsables de la torture et des exécutions en Iran sur sa liste noire des sanctions pour violation des droits humains.
Gageons que pas un mot ne sortira de cette délégation, aveuglée par le mirage de contrats mirifiques avec une économie en ruine, pour condamner cet horrible crime. Le silence, dans les milieux de la complaisance et des affaires, est vraiment d’or. En termes juridiques et moraux cela relève de la non assistance à peuple en danger et à de la complicité.
Comment dans ces conditions, l’UE peut-être prise au sérieux? Seules des sanctions et un langage de fermeté pourront contraindre les mollahs à cesser les exécutions en Iran. Cela demande un peu de courage, certes, mais toute la population iranienne, dont la vie est en jeu, soutiendra cette initiative.