CSDHI – Le rapport sur la situation des droits humains dans le monde en 2015 du ministère des affaires étrangères britannique, publié en ce mois d’avril 2016 continue de pointer du doigt le bilan calamiteux en la matière du régime en Iran.
Le rapport britannique explique que « le bilan des droits humains en Iran a continué de soulever une grande préoccupation. Le président Rohani avait promis d’améliorer les droits et les libertés des citoyens en Iran quand il a été élu en 2013. Il avait également promis des réformes sur la discrimination dont sont victimes les femmes et les membres des minorités ethniques, et un plus grand espace pour la liberté d’expression en Iran.
« Les sites des médias sont fortement limités et contrôlés. Les journalistes, les blogueurs et les militants des droits humains sont régulièrement arrêtés et détenus. En novembre, plus de 170 personnes ont été arrêtées pour des messages publiés sur des réseaux sociaux.
Privée de compétition par son mari
« Les femmes ne jouissent pas des mêmes droits et privilèges que les hommes en Iran et continuent d’être discriminées. Par exemple, les femmes mariées doivent obtenir le consentement de leur mari pour quitter le pays et peuvent se voir imposer une interdiction de voyager à l’étranger si leurs conjoints ne signent pas les documents nécessaires pour obtenir ou renouveler un passeport. En septembre, l’une des meilleures joueuses iraniennes de football, Niloufar Ardalan, n’a pas pu se rendre en Malaisie pour un tournoi, suite au refus de son mari.
« Alors que certaines minorités religieuses sont officiellement protégées par la Constitution, la réalité est que beaucoup de non-musulmans sont victimes de discriminations et les tentatives de certains musulmans de changer de religion peuvent conduire à des poursuites pénales. Par exemple, il existe des informations régulières sur l’arrestation de membres de « l’église chrétienne » et en 2015 un certain nombre d’entreprises appartenant à des bahaïs auraient été fermées pour avoir observé des jours de congés non officiels.
Exécutions de mineurs
« Le Royaume-Uni continue à mener des efforts internationaux afin d’encourager l’Iran à améliorer son bilan en matière de droits humains. Nous continuons à soulever des cas individuels avec le gouvernement iranien, notamment concernant les tendances telles que l’augmentation de l’utilisation de la peine de mort, les exécutions de mineurs et la persécution continuelle des minorités religieuses. Le Royaume-Uni a également contribué à établir la liste de plus de 70 individus soumis aux sanctions du régime iranien en matière de droits humains.
« Le Royaume-Uni a contribué à l’adoption de la résolution du 3e Comité de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la situation des droits humains en Iran. Le Royaume-Uni a coparrainé la résolution dirigée par le Canada, a aidé à la rédaction et à l’adoption du texte. La résolution a été adoptée par 76 voix.
« Le programme pour les droits humains et de la démocratie du Foreign Office prévoir de soutenir le Droits humains et la démocratie et de créer des programmes de soutien à la liberté d’expression en aidant à renforcer les fondations pour un changement dans le pays. Nous nous félicitons du renouvellement du mandat du Rapporteur spécial de l’ONU en Iran. Nous continuerons de soutenir ce mandat et nous espérons que l’Iran utilisera cette opportunité pour s’engager avec l’ONU. »