Elle appelle le Secrétaire général de l'ONU, le Haut Commissaire aux Droits de l'homme et le Conseil de Sécurité à condamner la répression brutale en Iran et à prendre des décisions contraignantes
CNRI – Dans une lettre au Secrétaire général de Nations Unies Ban Ki-Moon, Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, a appelé le Secrétaire général et les organes concernés de l'ONU à condamner la vague de répression violente qui s'abat sur les femmes et les jeunes en Iran. Elle a également invité le Conseil de Sécurité à prendre en considération les violations systématiques des droits de l'homme par le fascisme religieux au pouvoir en Iran.
Des copies de la lettre ont été envoyées au président et aux membres du Conseil de Sécurité, à Mme Louise Arbour, Haut Commissaire de l'ONU pour des Droits de l'Homme, au Rapporteur spécial sur la violence contre les femmes, au Rapporteur spécial sur la torture et autres traitements ou chatiment cruels, inhumains ou dégradants et au Rapporteur-président du Groupe de travail sur la détention arbitraire.
Dans sa lettre, Mme Radjavi évoque la vague brutale de répression récente, les passages à tabac sauvages et l'humiliation des femmes et des jeunes par des forces de sécurité masquées du régime iranien sous prétexte de combattre les "mal-voilées" ou "le nettoyage des voyous et des malfrats" dans Téhéran et d'autres villes. Elle a fait part de sa préoccupation face au silence et à l'inaction des instances internationales vis-à-vis d'un comportement aussi cruel.
Elle a ajouté que ces scènes de violences dont certaines ont été diffusées par la télévision d'Etat, montrent la nature moyenageuse et inhumaine des criminels au pouvoir en Iran, un phénomène sans précédent dans l'histoire contemporaine.
Cela fait plus d'une semaine que ces mesures répressives n'ont pas rencontré de condamnations ni de protestations de la part des organisations internationales.
Ces derniers mois, les protestations des enseignants, des étudiants, des femmes et des ouvriers ont nettement augmenté dans tout le pays, poussant le régime iranien, attéré par les conséquences, à déclencher cette nouvelle vague de répression pour terroriser et intimider la population et contenir la révolte.
La décision choquante en mars du Conseil de Droits de l'Homme des Nations Unies de mettre fin à son contrôle en Iran et la décision antérieure de l'Union européenne de s'abstenir de présenter des résolutions de condamnation à la Commission des droits de l'homme s'inscrivent dans la politique de complaisance avec le fascisme religieux en Iran. Cela n'a servi qu'à encourager les mollahs à intensifier les mesures de répression sans précédent contre la population iranienne.
Elle a ajouté que dans ce contexte, elle appelait le Secrétaire général en sa qualité de plus haute autorité chargée du mandat sensible de sauvegarder et de protéger les droits fondamentaux des peuples du monde, à condamner la nouvelle vague de répression en Iran de la manière qui lui semblera la mieux appropriée.
La présidente élue de la Résistance iranienne lui a aussi demandé de recommander vivement aux agences de l'ONU de cesser de fermer les yeux sur la situation catastrophique de droits de l'homme en Iran et de prendre avec fermeté et de toute urgence des mesures condamnant ces atrocités. Il est temps qu'avec le dossier nucléaire, le bilan déplorable et horrible de 28 années du régime iranien en matière des droits de l'homme soit aussi renvoyé devant le Conseil de Sécurité de l'ONU pour la mise en place de mesures punitives et contraignantes.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 24 mai 2007