CSDHI – La condition physique de Maryam Naghash Zargaran est critique alors qu’elle en est à 22ème jour de grève de la faim dans la prison d’Evine.
Bien que le médecin légiste ait confirmé sa maladie cardiaque et en ait fait part au procureur, ce dernier a déclaré que les autorités de sécurité se sont opposés à sa libération conditionnelle.
Une source proche de la famille de Naghash Zargaran, annonçant ces informations aux journalistes de Hrana : « Le 17 juillet, la famille de Maryam lui avait rendu visite et a été en conséquence informée que Maryam s’était abstenue de se rendre à la clinique parce que la clinique de la prison l’avait maltraitée pendant sa grève de la faim.
La source a continué sur le dernier état de l’affaire de Mme Naghash Zargaran et a dit : « Le 13 juillet, un légiste l’a examinée par rapport à sa demande de libération conditionnelle et a envoyé un rapport au procureur ».
A la fin, il a dit : « La famille de Maryam a appris que le médecin légiste a approuvé sa maladie cardiaque lors d’une rencontre avec le procureur. Le procureur leur a dit que les autorités de sécurité se sont opposés à la libération conditionnelle ».
Maryam Naghash Zargaran a entamé une grève de la faim, le 5 juillet, date de sa demande de « liberté inconditionnelle ». Les quatre premiers jours de sa grève de la faim se sont effectués en solidarité avec Narges Mohammadi qui avait fait une grève de la faim de protestation parce que les autorités ne l’autorisaient pas à appeler ses enfants.
Le 10 juillet, Mme Naghash Zargaran a publié une lettre avec le titre : « Il est temps de briser « ma troisième année de silence », le sixième jour de sa grève de la faim et a parlé de son arrestation et de son interrogatoire illégal et elle a souligné le injustices continues dans son cas.
Maryam (Nasim) Naghash Zargaran, a été envoyée en permission de la prison d’Evine le onzième jour de sa grève de la faim le 6 juin. Elle a cessé sa grève de la faim à la demande de sa famille et de ses amis sans avoir obtenu satisfaction à toutes ses demandes. Et puis elle est retournée à Evine à la moitié de sa permission grâce à son traitement alors que procureur général a refusé de prolonger son congé et a menacé de confisquer la garantie de sa liberté sous caution.
Nasim Zargaran a été diagnostiquée ayant une TSA (trouble du spectre autistique) et a bénéficié d’une opération cardiaque il y a 9 ans et a besoin de soins médicaux constants. D’ailleurs, ses mains et ses jambes s’engourdissent et elle a souffert de douleurs chroniques aux articulations et dans la colonne vertébrale au cours de l’année dernière. On a ordonné 5 jours de séances d’hospitalisation et de physiothérapie immédiate qui ont été refusés par le procureur et elle souffre encore. Mme Zargaran a également été diagnostiquée avec une anémie grave, un diabète et du cholestérol élevé après son arrestation, mais en raison du rejet de ses demandes, les traitements ont été interrompus.
Maryam (Nasim) Naghash Zargaran a été convoquée au bureau des renseignements pour la première fois en février 2011 et a été interrogée. Ces interrogatoires qui ont été accompagnés de menaces et du harcèlement envers les membres de sa famille et se sont produits dans des lieux non officiels ont continué autour du sujet des églises mises en place dans des maisons.
Enfin, elle a été convoquée par la police de la sécurité au téléphone et elle a été arrêtée. Saeid Abedini, citoyenne irano-américaine, qui est revenue en Iran pour la fondation d’un orphelinat dans le nord de l’Iran a été arrêtée, aussi. Le même jour, la maison de son père, a été fouillée par la police et ses livres, ses brochures religieuses et accessoires personnels ont été saisis.
Elle a été transférée dans la prison d’Evine pour prendre ses empreintes, puis a été transférée à Vozara, sous aucune accusation. Elle y a été maintenue pendant 5 jours et des nuits dans des conditions de détentions minimales et elle a été interrogée. Le sujet principal des interrogatoires était concentrés sur les églises installées dans des maisons, la raison du nombre d’entre eux, leurs membres et la qualité des rituels dans ces églises.
Mme Zargaran a été transférée à la prison d’Evin et dans la branche numéro 2 de Shahid Moghadas accusée de propagande contre le régime.
Après 19 jours d’arrestation temporaire, elle a été libérée sous caution de 700 millions de IRR. Elle a été condamnée à 4 ans de prison par la branche 28 du tribunal révolutionnaire présidée par le juge Moghiseh, accusé de « collusion et action contre la sécurité nationale ». Alors qu’elle n’a jamais eu d’audience au tribunal sur cette condamnation.
Source : Hrana