CSDHI – L’ancien ministre des affaires étrangères de la Frances’est exprimé à propos de la politique de « silence » au sein des gouvernements occidentaux qui entourent la situation des droits de l’homme en Iran. Le Dr Bernard Kouchner, qui participait à un séminaire pour les communautés iraniennes-européennes a déclaré : « Il y a toujours eu cette politique de l’Etat, j’ai du me battre toute ma vie, cela est plus facile de laisser les pierres retournées, plutôt que de les tourner pour voir le sang qui nourrit la terre. Je sais que que la politique d’Etat exige le silence ».
Il se rend compte maintenant que cette politique était erronée et dangereuse.
Il a dit : « Certes, l’équilibre dans la région était fragile, et il l’est encore. Mais étape par étape, nous avons oublié, nous avons voulu oublier ce qui se passait en Iran « .
Kouchner a discuté des problèmes concernés par la tentative de traduire le régime devant la justice c’est à dire tout le temps écoulé depuis le massacre de 1988.
Il a dit : « Nous avons besoin d’un tribunal spécifique pour juger les crimes des mollahs … Cela est très difficile en raison des obstacles qui se dressent sur notre chemin … nous nous référons toujours à la communauté internationale. Mais qu’est-ce que c’est ? Qu’est ce que la communauté internationale [ou] l’ONU ont fait ? La communauté internationale doit malheureusement prendre en compte les influences et les enjeux politiques, et l’équilibre des pays puissants ».
Kouchner compte sur Hillary Clinton, avec qui il a eu une longue relation de travail, pour devenir la prochaine présidente des États-Unis ; à cause de sa position ferme sur les droits de l’homme, il croit qu’elle va conduire la communauté internationale à amener l’Iran à rendre compte de ses crimes contre l’humanité.
Quand on parle de l’accord nucléaire de 2015, il a dit : « Rien n’a changé depuis l’accord, et je ne dis pas que je suis contre. Parce que si quelqu’un vous demande de choisir entre une possibilité de paix, ou la possibilité d’une guerre nucléaire, évidemment, nous préférons la paix. En dépit de tout cela, nous avons besoin de connaître la réalité quotidienne. Tout le monde se précipite pour signer des contrats à Téhéran. Et puis, nous nous rendons compte que nous avons signé des contrats avec les gardiens de la révolution ».
Il a terminé son discours par un plaidoyer déclarant que les victimes du régime ne doivent pas être oubliées et qu’on ne peut pas permettre qu’elles meurent en vain.
Il a dit : « Elles sont la raison pour laquelle nous devons agir une fois de plus, et elles ne nous laisseront pas oublier toutes les violations des droits de l’homme. Leur sacrifice est un rappel, leurs noms doivent être répétés, et nous dirons à chaque fois, que nous leur devons notre espoir. Merci de ne pas les oublier, et je vous remercie de nous avoir rappelé la nécessité de cette bataille quotidienne que nous devons donner au nom de ceux qui sont morts, mais une bataille que nous devons aussi mener contre nous-mêmes. Nous ne pouvons pas laisser l’idée des droits humains mourir ».
Les personnes présentes au séminaire, tenu à Paris, au siège du Conseil National de la Résistance iranienne, inclus Madame Maryam Radjavi, Présidente élue de la Résistance iranienne, Ed Rendell, ancien chef du Parti démocrate américain, Struan Stevenson, président de l’Association Liberté en Iraq au sein du Parlement européen.
Source : Stop au fondamentalisme