CSDHI – La sortie de Kokabee arrive après des mois de lutte contre le cancer du rein qui n’a pas été soigné en prison.
Le 29 août 2016, le scientifique iranien emprisonné, Omid Kokabee, qui a passé plus de cinq ans dans la prison d’Evine pour avoir refusé de travailler sur des projets militaires iranien, a bénéficié d’une libération conditionnelle. Kokabee, actuellement en congé de maladie, a été diagnostiqué avec un cancer du rein, en avril dernier, après des années le refus des autorités pénitentiaires de lui accorder un traitement médical approprié.
La Campagne internationale pour les droits de l’Homme en Iran appelle le pouvoir judiciaire iranien à autoriser immédiatement Kokabee à quitter le pays si il le désire, afin qu’il puisse poursuivre ses études scientifiques interrompues et sa carrière.
Les études universitaires de Kokabee comme étudiant en physique post-doctorat à l’Université du Texas ont été brutalement interrompues quand il a été arrêté en Iran en 2011 lors d’une visite à sa famille.
« Nous nous félicitons de la décision de libérer Omid Kokabee après avoir injustement passé plus de cinq ans en prison, sa libération ne compense pas la douleur qu’il a enduré pendant ces années et sa santé qui s’est gravement détériorée, il a souffert en raison des conditions de détention », a déclaré Hadi Ghaemi, directeur exécutif de la Campagne.
Kokabee, 34 ans, était en congé médical (congé temporaire) depuis le 25 mai 2016, après avoir subi une intervention chirurgicale pour enlever son rein cancéreux.
Il a été arrêté le 30 janvier 2011 à l’aéroport de téhéran, Imam Khomeini, sur son chemin de retour aux Etats Unis, pour poursuivre ses études à l’Université du Texas à Austin. Le 14 mai 2012, Kokabee a été condamné à 10 ans de prison par le tribunal révolutionnaire présidé par le juge Abolqasem Salavati pour « contact avec les Etats ennemis ». La peine a été confirmée en appel.