CSDHI – Un groupe de militants politiques et de défense des droits civils en Iran a lancé un appel à manifester devant le parlement des mollahs à Téhéran pour exiger l’abolition de la peine de mort.
Ces personnes qui regroupent surtout des familles de prisonniers politiques et de victimes des exécutions, invitent à se rassembler à 11H00 lundi 24 octobre. On peut logiquement s’attendre à ce que le rassemblement soit interdit et que les courageux qui répondront à l’appel soient arrêtés sur place. Malgré ces risques, beaucoup viendront, d’autant plus qu’approche la date anniversaire de la mort de la jeune Reyhaneh Jabbari, exécutée le 25octobre 2014. Symbole de l’innocence assassinée, sa pendaison avait soulevé une grande colère en Iran et dans le monde.
Le fait est que depuis la révélation sur internet d’une cassette audio remontant à aout 1988 où l’ayatollah Montazeri, alors n°2 du régime, dénonçait un massacre de prisonniers politiques en cours cet été-là (30.000 victimes), une lame de fond, sous la forme d’un mouvement pour la justice, traverse le pays et vient renforcer le mouvement contre la peine de mort.
Ces deux mouvements ont trouvé un large écho à l’étranger et des comités se sont formés pour les soutenir. Il s’agit à présent de faire ouvrir une enquête internationale sur le massacre de 1988 et sur les centaines d’exécutions chaque année en Iran.
Tout comme ils ont mis des sanctions et obtenu un recul dans le domaine des armes nucléaires avec le régime des mollahs, les pays occidentaux doivent imposer des sanctions et obtenir la fin des exécutions en Iran. Ils doivent en faire la condition sine qua non des relations avec la dictature religieuse et cesser de fermer les yeux sur ces crimes contre l’humanité.