CSDHI -Ils auront attendu qu’il atteigne ses 18 ans pour l’exécuter en Iran. A l’aube du 18 janvier à la prison de Tabriz dans le nord-ouest du pays, Hassan Hassan-Zadeh a été amené de la section des mineurs de la maison d’arrêt pour être pendu avec trois autres condamnés.
Arrêté à 15 ans et demi pour homicide, il aura passé deux ans et demi d’angoisse derrière les barreaux avant qu’on lui passe la corde au cou.
Un autre jeune Arman Bahr-Asmani, arrêté lui aussi pour homicide à l’âge de 16 ans, à la prison de Kerman dans le sud de l’Iran, a été pendu le 16 janvier. Il avait 20 ans. Il a été exécuté avec un autre jeune de 23 ans ce jour-là.
Les mollahs ont fixé l’âge de la maturité judiciaire des garçons à 15ans, et pire encore, celle des filles à 9 ans. L’âge du mariage et des condamnations à mort. La dictature religieuse en Iran que d’aucuns cherchent à faire passer pour modérée, a exécuté 68 personnes en ce mois de janvier.
Une véritable avalanche de cruauté. Ces quatre derniers jours, on compte au moins 17 exécutions.
En France, les députés condamnent
A l’Assemblée nationale le 17 janvier, le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) organisait une conférence sur les bouleversements au Moyen-Orient et en Iran et s’interrogeait sur la politique de la France et de l’UE à cet égard.
Le député Dominique Lefebvre, s’adressant à la dirigeante de l’opposition iranienne, Maryam Radjavi, et à de nombreux députés et hôtes de marque venus assister à cette conférence, disait à juste titre : « Il s’agit d’un régime incapable de se réformer, d’un régime qui maintient son peuple sous le joug de la répression et de la terreur. » Au nom du comité bipartisan qu’il préside, il affirmait : « Nous maintenons que l’amélioration de la situation des droits de l’homme en Iran doit être une condition préalable de tout développement des relations démocratiques et commerciales avec le régime en place à Téhéran et que celles-ci devraient être mesurées à l’aune de l’arrêt des exécutions, de la libération des prisonniers politiques et au respect de la liberté d’expression et d’association. »
Il est urgent de l’entendre.