Vocal Europe Par Donia Jam – Le rassemblement annuel « Un Iran Libre » de la Résistance iranienne, s’est déroulé le 1er juillet, attirant des dizaines de milliers de participants des cinq continents, y compris des personnalités politiques importantes des États-Unis et d’Europe.
Un large éventail de sujets a été abordé et les droits de l’homme étaient sur le devant de la scène. Les orateurs ont profité de l’occasion pour condamner le gouvernement iranien pour les violations des droits de son peuple.
L’Iran est connu pour son épouvantable bilan en matière de droits humains. En plus de la peine de mort, le régime continue de pratiquer des châtiments barbares comme l’énucléation, le fouet et les amputations. Les affirmations de Rohani quant à l’amélioration des droits de l’homme étaient fausses. Près de 3 000 détenus ont été exécutés au cours de son premier mandat. Quelques jours après sa réélection, des rapports indiquent que dix détenus ont été exécutés.
Le régime a augmenté sa répression sur la société, prouvant ainsi que la modération est une notion fausse dans la structure gouvernementale de l’Iran.
Au cours de la conférence, Theresa Villiers, députée du Parti conservateur du Royaume-Uni, a mentionné que 700 personnes ont été exécutées en à peine six mois en 2015, « ce qui équivaut à environ trois personnes exécutées tous les jours de l’année ». Elle a également mentionné la persécution des minorités religieuses, comme les chrétiens et les bahaïs, qui sont victimes de discrimination simplement à cause de leur croyance.
L’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, a comparé le bilan actuel du régime en matière de droits de l’homme à celui du mandat de l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad et a conclu qu’il s’est détérioré.
« Quand j’entends le mot modéré et j’entends le nom de Rohani, je pense au fait qu’il a effectivement tué plus de gens en Iran qu’Ahmadinejad », a-t-il déclaré.
Giuliani a ajouté que Rohani tentait de se représenter comme un homme modéré auprès de la communauté internationale, tandis que « pour le peuple iranien, il est un meurtrier violent et vicieux ».
L’ancien président de la Chambre des Représentants, Newt Gingrich, a également parlé du caractère oppressif du régime et de ses menaces constantes sur les dissidents. Il a commenté le massacre des prisonniers politiques en 1988 et a souligné que le ministre de la Justice de l’Iran, Mostafa Pourmohammadi, a joué un rôle essentiel dans les meurtres.
« Une dictature qui nomme comme ministre de la justice quelqu’un qui a tué 30 000 personnes vous dit tout ce qu’il faut savoir sur sa nature fondamentale », a-t-il expliqué. Pourmohammadi est un membre notoire de la Commission de la mort chargée de superviser le massacre de 1988.
Maryam Rajavi, Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a rappelé que le Guide suprême de l’Iran et tous les responsables du régime doivent être traduits en justice pour leurs crimes contre les Iraniens, en particulier le massacre des 30 000 prisonniers politiques en 1988. Au cours de l’événement, Madame Rajavi a également rendu hommage à ceux qui sont tombés pour la liberté.
Une délégation d’Italie dirigée par l’ancien ministre des Affaires étrangères, Giulio Terzi, a parlé d’un appel envoyé à leur gouvernement pour une politique plus stricte envers l’Iran.
« Le gouvernement italien doit condamner fermement le massacre de 1988 et ne pas avancer d’un pouce dans ses relations avec l’Iran pour arrêter toutes les exécutions », a déclaré Terzi dans le communiqué. « Le gouvernement italien doit appeler les Nations Unies à mettre dans leur ordre du jour le lancement d’investigations sur ce crime massif de 1988 et traduire les auteurs devant la justice ».
Les violations des droits de l’homme de l’Iran se poursuivent encore jusqu’à ce jour. Les rapports indiquent que 57 détenus ont été envoyés à la potence jusqu’à présent au cours du seul mois de juillet. Le régime prévoit d’exécuter 120 autres prisonniers dans les prochaines semaines. Une vidéo récente publiée dans les médias sociaux montre un agent masqué du régime qui fouette un jeune homme à Malayer (la province de Hamedan).
Au cours du mois dernier, le régime a également arrêté un certain nombre de chrétiens, y compris un pasteur bien connu, Yousef Naderkhani. Naderkhani a été condamné à 10 ans de prison. Il est à noter que Naderkhani avait déjà été arrêté et avait été condamné à mort par le pouvoir judiciaire iranien pour apostasie.
En plus de condamner de tels abus en Iran, les politiciens participant à cette réunion ont exprimé leur soutien envers la Résistance iranienne comme alternative au régime théocratique au pouvoir. Les orateurs et les participants du rassemblement ont également exprimé leur soutien au plan en dix points de Madame Rajavi pour le futur Iran, abolissant la peine de mort, dans le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de toutes les conventions internationales.