CSDHI – Lors de son dernier concert le 4 aout dans la capitale iranienne, le groupe Layan a emballé la salle qui s’est mise à frapper dans les mains. « Et soudain à la surprise générale, alors qu’on interprétait notre dernier morceau, le son et la lumière ont été coupés et nous avons dû jouer sans micro. »
L’imprésario de ce groupe qui joue de la musique joyeuse et rythmée du sud de l’Iran explique : « Vu les nombreuses limitations qui existent pour la musique dans le sud du pays, beaucoup de nos fans se privent pour économiser afin de pouvoir monter à Téhéran assister à nos concerts. Il faudrait que le public fasse preuve de retenue et ne se déchaine pas comme il l’a fait ; malheureusement cela fait deux fois que le public se lâche dans la salle Milad et qu’on nous coupe le son en pleine représentation. »
Sous la présidence du mollah Rohani, des dizaines de concerts ont été annulés ou interdits. Désormais, la censure s’installe dans la salle pour juger si la ferveur du public est « convenable » ou pas, quitte à couper l’électricité en plein concert.