CSDHI – L’Iran a intensifié les exécutions de prisonniers. Et les condamnés pour des accusations liées à la drogue, après l’investiture présidentielle de Raïssi en font partie.
210 personnes exécutées depuis le début de l’année 2021
Les sbires des mollahs au pouvoir ont exécuté au moins 22 prisonniers depuis le début du mois d’août. Ainsi, cela porte à au moins 210 le nombre total de personnes exécutées en 2021.
Sept des personnes exécutées en août étaient accusées de meurtre. Le régime a accusé les 15 autres pour des infractions liées à la drogue.
Un délinquant juvénile figure parmi les personnes exécutées. Dans une déclaration publiée le 4 août, Amnesty International a indiqué que les autorités iraniennes ont exécuté un homme qui avait 15 ans au moment de son arrestation pour une agression mortelle à l’arme blanche. Il a passé près de dix ans dans le couloir de la mort.
Le groupe de défense des droits a déclaré que les agents du régime ont pendu Sajad Sanjari, le 2 août dernier, à la prison de Dizelabad, dans la province occidentale de Kermanshah.
En août 2010, la police a arrêté Sajad Sanjari, qui avait alors 15 ans, pour avoir poignardé un homme.
Sanjari a déclaré que l’homme avait essayé de le violer. Il a affirmé avoir agi en état de légitime défense.
Mais en 2012, on l’a reconnu coupable de meurtre et condamné à mort.
Quatre nouveaux prisonniers baloutches pendus
Aujourd’hui, les autorités iraniennes ont exécuté 4 prisonniers baloutches pour des accusations liées à la drogue.
Elles ont pendu Zabihollah Hormozi et Majid Goleh Bacheh à la prison de Birjand.
Elles ont exécuté Arsalan Karimi pour des accusations liées à la drogue, lundi, dans la prison d’Ispahan.
Arsalan Karimi, 33 ans, était le père de deux enfants.
Au moins 200 prisonniers sont décédés depuis janvier 2021 en Iran.
La prise de fonction d’Ebrahim Raïssi a vu une augmentation effroyable de la fréquence des exécutions en Iran. Cette évolution est compatible avec les exécutions massives que M. Raïssi a pratiqué en Iran, notamment au cours de l’été 1988.
L’Iran arrive juste après la Chine en ce qui concerne le nombre d’exécutions dans le monde – mais avec une population beaucoup plus faible.
En vertu de son code pénal islamique, l’Iran peut prononcer une condamnation à mort pour des crimes tels que l’enlèvement, l’adultère, la consommation d’alcool et les crimes politiques, ainsi que le meurtre.
Les mollahs iraniens peuvent condamner les enfants à mort
Les mollahs iraniens peuvent également condamner les enfants à mort. Et cela est contraire au droit international.
Iran HRM appelle une fois de plus la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits humains, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et les autres institutions de défense des droits de l’homme à prendre des mesures urgentes pour sauver la vie des prisonniers iraniens condamnés à mort. Le dossier des violations des droits de l’homme par le régime iranien doit être soumis au Conseil de sécurité de l’ONU. Les dirigeants et responsables du régime clérical iranien doivent être traduits en justice pour avoir commis des crimes contre l’humanité pendant quatre décennies.
Source : Iran HRM