CSDHI – Maladie et suicide, sida et hépatite, affrontements et incidents suspects ont ôté la vie de 176 prisonniers entre le 21 mars 2013 et le 20 mars 2014 à la prison de Radjaï-Chahr à Karadj, en banlieue de la capitale iranienne. Des déclarations et témoignages attestent d’incidents étonnants, avec des documents remis à l’agence Kurdpa.
ABSENCE DE CONTROLE DE LA SANTE DES DETENUS
Une source bien informée à la prison a déclaré : « L’absence de règles spécifiques dans les prisons en particulier à Radjaï-Chahr et l’absence de contrôle de la santé des détenus a eu pour conséquence la contamination par le sida et l’hépatite, et a conduit à la mort de malades. Beaucoup de détenus non infectés ont été contaminés et sont morts à cause de cela. »
MORTS SUSPECTES SANS POURSUITES
La partie la plus choquante des statistiques est la mort des prisonniers pour des raisons inconnues. Les autorités pénitentiaires non seulement n’enquêtent pas sur les causes des décès, mais menacent aussi les familles si elles posent trop de questions. Le pouvoir judiciaire clôt la plupart de ces dossiers, sans préciser la cause du décès.
COMBATS ORGANISES ENTRE PRISONNIERS
Le manque de surveillance des comportements et des combats entre les prisonniers est une autre cause de décès à Radjaï-Chahr. Un prisonnier a déclaré que la plupart des affrontements sont organisés par les autorités pénitentiaires, avant d’ajouter que « le fait que les autorités ignorent les combats et ne parviennent pas à distinguer les coupables des innocents est la preuve qu’elles les organisent. »
SUICIDE
L’indifférence à l’égard de l’état psychologique des détenus à la clinique de la prison, la passivité des départements pour résoudre les problèmes des prisonniers, en particulier la section de l’aide d’urgence, ajoutés au désespoir font également du suicide une cause de décès.
SUPEUPLEMENT
La maison d’arrêt de Radjaï-Chahr renferme environ 4000 prisonniers en permanence, dont près de 230 sont des prisonniers politiques et d’opinion. Le nombre est approximatif.
PRESSIONS
La situation à Radjaï-Chahr fait vivre un calvaire aux prisonniers politiques et de conscience. Ils sont incarcérés avec des criminels de droit commun dangereux. Ils sont donc pris dans un étau entre la répression officielle et la violence des autres détenus.
(Source : agence Kurdpa, 26 mars 2014)