Iran Focus, le 14 mars 2018 – Les Iraniens fêtent la fête du feu, une coutume ancestrale, à la veille de l’arrivée du printemps qui marque le Nouvel An perse. Mais cette année, la fête du feu a eu lieu sous haute tension en Iran et a donnée lieu mardi à de larges manifestations de joie mais aussi du rejet de la dictature des mollahs.
Au cours de la soirée les gens sont sortis nombreux dans les rues et les places publiques et ont sauté sur des petits feux de joie. En sautant, les participants ont formulé le vœu que la nouvelle année se déroule sous les bons auspices de la santé et de la prospérité, mais aujourd’hui aussi de justice et de liberté. Les origines de cette fête, appelée « Chaharshanbe Souri » en persan, remontent à la période préislamique et perdure en dépit des interdits imposés par les autorités qui dénoncent une fête païenne.
En raison de l’animosité des autorités avec les rites ancestrales des Iraniens, la population est d’avantage enthousiaste à célébrer la fête du feu comme un acte de résistance à la dictature des islamistes. D’autant plus qu’en décembre et janvier dernier, le pays a été témoins de vastes manifestations contre la misère économique et les politiques liberticides des mollahs.
La fête du feu : le rejet de la dictature
L’opposition organisée, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), avaient appelé cette année à faire de la fête du feu une manifestation du rejet du régime liberticide.
Malgré les nombreuses mesures répressives et la mise en état d’alerte des forces de répression, les jeunes iraniens qui se sont soulevés dans différentes villes du pays, ont transformé la fête nationale en des scènes de la protestation et confrontations avec la dictature religieuse.
« Les rapports en provenance de Téhéran et de différentes villes comme Kermanshah, Ahvaz, Qom, Nourabad, Lorestan, Golmaghan, Ardebil, Saveh…, indiquent que des portraits et des affiches de Khamenei, Khomeiny et Rohani, mais aussi de nombreux centres de répression ont été mis à feu et incendiés par de jeunes manifestants qui scandaient « mort à Khamenei » et « mort au dictateur », selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.
Dans des vidéos postées, on observe des manifestants hardis sur l’avenue Djomhouri à Téhéran en train de scander « Mort au dictateur ».
Des quartiers entiers de la capitale, notamment le 16ième arrondissement d’Aliabad, étaient livrés aux jeunes manifestants qui n’ont pas hésité à en découdre avec les forces répressives.