CSDHI – Le 1er mai, alors que des groupes de défense des droits des travailleurs célèbrent la fête du travail à travers le monde, les forces de sécurité iraniennes auraient arrêté un certain nombre de militants à Téhéran et dans la province iranienne du Kurdistan, dans l’ouest de l’Iran.
La police officielle s’est attaquée à un rassemblement organisé le 1er mai à Saghez, dans la province du Kurdistan, a blessé Mahmoud Salehi, un important syndicaliste, et procédé à l’arrestation d’un certain nombre de manifestants. L’activiste travailliste, Osman Esmaeili, fait partie des personnes arrêtées.
Un autre rapport de Téhéran indique qu’au moins neuf personnes ont également été arrêtées pour rassemblement devant le parlement à Téhéran. Parmi elles se trouvaient, Afshin Heydarian, Mostafa Aghaie, Peyman Ahmadi, Mohsen Saghafi, Babak, Parsa Kermanian et Hossein Garshaseb. Deux femmes, Tahmineh Khosravi et Alieh Eghdam Doust font partie des personnes arrêtées. Nous ignorons ce qu’il est arrivé aux détenus.
La Constitution iranienne permet aux citoyens d’organiser des rassemblements pacifiques, mais les forces de l’État lancent généralement des mesures de répression contre les militants des droits du travail avant la Journée Internationale du travail.
Une semaine avant la Fête du travail, au moins 13 militants syndicaux avaient été convoqués dans les provinces occidentales iraniennes du Khouzistan et du Kurdistan.
Le syndicat des travailleurs de la compagnie agro-industrielle de canne à sucre, Haft Tappeh au Khouzistan a publié le 24 avril une déclaration révélant que huit activistes avaient été convoqués pour « atteinte à l’ordre public » suite à une plainte du département de gestion de l’entreprise.
Le syndicat a identifié les travailleurs. Il s’agit d’Abdolrahim Bashagh, Esmail Bakhshi, Keramat Pam, Jalil Ahmadi, Hassan Fazeli, Hossein Hamdani, Adel Samaein et Rostam Abdollahzadeh.
La déclaration a ajouté que six des hommes avaient été libérés sous caution en attendant leur procès alors qu’Ad Adel Samaein et Rostam Abdollahzadeh avaient été blanchis des accusations pesant sur eux.
Source : Les droits de l’homme en Iran