CSDHI – Dans une interview du président de la commission des Affaires étrangères du CNRI, le grand journal égyptien Al Ahram passe en revue le 28 janvier les points de vue de la résistance iranienne.
– Al Ahram : est-ce que nous nous trouvons face à une révolution contre le pouvoir en Iran ?
– Mohammad Mohadessine : ce qui se passe en Iran est un soulèvement populaire et une révolution pour la démocratie qui rejette toutes les formes de répression et de violences du pouvoir.
– Al Ahram : Le soulèvement des citoyens en Iran est sorti de tout contrôle et oblige Khamenei à remettre en service le comité de la mort, pour créer un climat de terreur. Pourriez-vous nous en dire plus sur ce comité ?
– Mohammad Mohadessine : le comité de la mort a été créé en 1988 pour un massacre [de 30.000 prisonniers politiques] et à cette époque c’est Khomeiny qui l’avait chargé de cette mission. Ce comité est remis en selle pour un nouveau massacre, cette fois par Khamenei, pour écraser le soulèvement. Ce comité est toujours chargé de tuer les protestataires. Ses membres ont annoncé que tous ceux qui lancent des pierres sur les forces de sécurité seront considérés comme des ennemis de Dieu et passibles de la peine de mort.
– Al Ahram : Puisque vous ne souhaitez pas la libération de votre pays par une intervention militaire, qu’est-ce que vous attendez de la France ?
– Mohammad Mohadessine : Nous attendons de la part des pays européens et notamment de la France, la rupture rompre des relations commerciales, politiques et autres avec le régime iranien. La France jusqu’à présent a opté pour la fermeté contre le régime mais pas encore au niveau de la rupture des relations.