CSDHI – Concernant l’horrible situation des droits humains en Iran en 2020, Iran HRM a fourni un rapport complet. À cet égard, les militants des droits de l’homme ont fourni des détails précieux sur les mauvais traitements infligés par le gouvernement aux prisonniers.Sont particulièrement concernés les militants politiques, les prisonniers de conscience et les membres des minorités ethniques et religieuses.
Comme il est courant sous le gouvernement, les prisonniers iraniens sont victimes de harcèlement, de torture psychologique et physique, de refus de traitement médical et d’exécutions en violation du droit international.
Aucune séparation entre les prisonniers politiques
Les prisonniers d’opinion sont constamment placés dans des quartiers avec des délinquants violents. C’est une violation du principe de séparation des catégories de crimes, afin d’exercer une pression sur eux.
C’est ce qui s’est passé dans les prisons du pays. Cependant, les autorités ont répertorié les principaux délinquants. Il s’agit de la prison centrale de Karaj, la prison de Sepidar à Ahwaz, la prison de Qarchak à Varamin et le pénitencier du Grand Téhéran.
Plusieurs fois, cela s’est traduit par l’agression ou la menace de prisonniers politiques par des criminels de droit commun. Les autorités iraniennes encouragent ces derniers.
Par exemple, en septembre, des détenus sur ordre du directeur de la prison de Qarchak ont attaqué Parastoo Mo’ini et Forough Taghipour. En juillet, deux détenus, qu’il ne connaissait pas, ont attaqué Jafar Azimzadeh, à deux reprises, en une journée. Behnam Mousivand et Behnam Mahjoubi ont été attaqués dans la prison d’Evine.
L’isolement cellulaire, le moyen de pression des responsables sur les détenus
Les autorités ont de nouveau eu recours à l’isolement cellulaire prolongé pour faire pression sur les prisonniers. Il s’agissait notamment de briser les grèves de la faim. Le régime utilise cette méthode contre de nombreux détenus des manifestations de novembre 2019. Ajoutons à cela le refus de leur accorder des soins médicaux pour des blessures causées par les tortures.
Le manifestant Navid Afkari et ses frères, arrêtés en août 2018, le prisonnier politique Arjang Davoudi, 67 ans, sévèrement battu, et les étudiants Ali Younesi et Amir Hossein Moradi, arrêtés en avril, tous ont vécu l’isolement cellulaire.
Les autorités torturent des prisonniers en leur refusant un traitement médical
C’est une violation courante de leurs droits que de refuser des soins médicaux aux prisonniers malades ou blessés. Toutefois, le gouvernement a intensifié cette torture contre les prisonniers pendant la pandémie de coronavirus.
Voici quelques exemples clés de prisonniers politiques maltraités de cette manière :
- Saber Rezaei
- Changiz Ghadam Khairi
- Mohammad Reza Saifzadeh Pezeshkan
- Saeed Eghbali
Affaires fabriquées contre des détenus
Les autorités ont monté des dossiers contre plusieurs prisonniers politiques pour les intimider. Soheil Arabi, Niloufar Bayani, Nejat Anvar Hamidi, Majid Assadi, Mohammad Bannazadeh Amirkhizi et Payam Shakiba en font partie.
Attaques contre des prisonniers sans défense
Les autorités iraniennes ont ouvertement attaqué des prisonniers à plusieurs reprises l’année dernière. Le plus souvent, ces attaques ont eu lieu lors des manifestations pour réclamer leur libération pendant la pandémie afin de réduire le nombre de décès.
Il existe également un effort systématique pour rendre les prisonniers dépendants de la drogue. Cela les rend plus vulnérables.
Source : Iran Focus (site anglais)