CSDHI – Le MEK/OMPI en Iran a réalisé un documentaire vidéo sur le charnier du massacre de 1988, appelé « Khavaran d’Ahwaz », après l’inspection de partisans du MEK.
Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) et les Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI / MEK Iran) ont rapporté que le régime iranien s’apprête à détruire le site funéraire de Khavaran à Téhéran. Il est l’un des nombreux endroits où ils ont secrètement enterré les victimes du massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988.
L’objectif est de faire disparaître les preuves de l’un des plus grands crimes contre l’humanité depuis la Seconde Guerre mondiale. Le régime a déjà fait la même chose dans plusieurs charniers. Citons, par exemple, le cimetière Behesht-e Reza de Mashhad et le cimetière Vadi Rahmat de Tabriz. À Ahwaz, ils ont même versé du ciment sur un charnier. Ils prévoient maintenant de construire une route par-dessus.
Mais pourquoi maintenant ?
Eh bien, il se pourrait que les responsables du régime complices du massacre soient terrifiés à l’idée que l’on découvre ces crimes. Ils craignent la punition d’un tribunal international. Après tout, l’affaire du massacre de 1988 est suivie de près par de nombreux experts internationaux. Six experts des Nations unies ont exigé des réponses en septembre dernier. Les experts de l’ONU n’ont pas obtenu de réponses. Car, en effet, l’Iran rejette ou ignore les demandes d’information depuis 1991.
Le massacre, qualifié de « crime contre l’humanité » par Amnesty International en 2018, était orchestré par de nombreux responsables du régime. Ceux-là même qui détiennent encore du pouvoir aujourd’hui. Il y a notamment l’actuel chef du pouvoir judiciaire Ebrahim Raisi et l’actuel ministre de la Justice Alireza Avai. Ils ont fait partie des « commissions de la mort » chargées d’envoyer les prisonniers à la pendaison. Raisi est un candidat potentiel aux élections présidentielles de juin. Il est donc facile de comprendre pourquoi le régime souhaite détruire les preuves de ses crimes.
La Résistance iranienne écrit : « Le régime n’a réussi à se maintenir au pouvoir que par la répression brutale, le génocide et le massacre des membres de l’opposition… Pendant trois décennies, la politique d’apaisement des gouvernements occidentaux envers le régime iranien a eclipsé le massacre de 1988. »
Maryam Radjavi, la présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a déclaré samedi : « L’une des conséquences les plus néfastes de la politique d’apaisement a été d’offrir l’impunité aux meurtriers au pouvoir. Leurs crimes ont commencé au début des années 1980. Puis, ils ont atteint un nouveau sommet lors du massacre de 1988. Et aujourd’hui, ils se poursuivent. »
Les Nations unies ont adopté leur 66e résolution condamnant les violations graves et systématiques des droits de l’homme en Iran.
En 2016, Radjavi a lancé la campagne « Appel à la justice pour les victimes du massacre de 1988. » Elle a attité l’attention de nombreux groupes et experts internationaux des droits humains, ainsi que du Congrès des États-Unis et de divers gouvernements européens.
Alors que les 30 000 victimes du massacre de 1988 et les 120 000 autres prisonniers politiques ont déjà perdu la vie, nous pouvons honorer leur mémoire en demandant au régime de répondre de ses crimes.
Source : Stop au Fondamentalisme