CSDHI – La main-d’œuvre en Iran a toujours fait face à beaucoup de négligence. Ce problème n’est pas limité à une classe. Et elle n’est pas uniquement lié à une situation avec des conditions graves. Cependant, parfois certains problèmes et difficultés s’intensifient au cours d’une période. C’est le cas des infirmières de nos jours. Malgré tous les problèmes existants et leurs déficiences physiques et spirituelles, elles tentent de sauver les gens.
Dans la crise du coronavirus, les infirmières sont en première ligne de la lutte, seules, sans aucun soutien des institutions officielles. Même le ministère de la santé ne veut pas utiliser ses moyens pour améliorer la situation de cette catégorie socioprofessionnelle.
En Iran, le nombre d’infirmières par patient est égal à la moyenne des pays sous-développés. L’Iran compte une infirmière et demi pour mille patients.
Selon la moyenne mondiale, ce nombre devrait être supérieur à 3 personnes. Il convient de mentionner que dans les derniers mois de l’année dernière, le ministère de la santé avait initialement décidé d’augmenter le nombre d’infirmières à 40 000. Mais il a finalement annoncé que seules 13 000 personnes seraient recrutées.
Bien que ce nombre soit insuffisant, il peut soulager les infirmières d’un certain fardeau. Mais elles on ne sait pas quand elles vont être effectivement recrutées.
Le secrétaire général de la Maison des infirmières et le chef adjoint de l’Organisation iranienne des infirmières estiment que si le ministère de la Santé est impliqué dans des querelles de factions et dans le mercantilisme, on ne peut espérer que la situation des infirmières en Iran change beaucoup.
Dans les derniers jours de son mandat, le gouvernement de Rouhani a approuvé un « tarif » pour améliorer la situation des infirmières en coopération avec le Conseil suprême des assurances au sein du cabinet. Mais il n’a pas encore atteint le stade de la mise en œuvre.
L’Iran a atteint le cinquième pic du coronavirus. Et beaucoup prédisent une situation supercritique. Toute la pression se porte sur le personnel médical, en particulier les infirmières. Selon les informations, l’état mental des infirmières n’est pas bon. Elles souffrent d’une anxiété et d’un stress excessifs dus à l’environnement de travail.
Imaginez que vous voyez un patient atteint d’un coronavirus dans la rue, vous vous éloignez de peur d’être infecté. Mais les infirmières, elles, ne sont qu’à quelques centimètres des patients en mauvais état. Cela indique le pic de stress parmi le personnel médical.
La récompense salariale, qui était l’une des revendications des infirmières dans le passé, est toujours très faible.
En raison de la pénurie d’infirmières, celles-ci sont obligées de rester plus longtemps dans les hôpitaux. Elles sont payées environ 15 000 tomans par heure pour les heures supplémentaires. Dans cette situation, non seulement ce montant n’est pas suffisant, mais il rend les activités des infirmières inefficaces. Il convient de mentionner que même cette petite somme est transférée sur le compte des infirmières avec un certain retard.
Le mode de fonctionnement du ministère de la santé dans les gouvernements successifs ne change pas beaucoup. Seuls les hauts fonctionnaires sont remplacés. Depuis le début des années 90, lorsque les traitements en Iran sont devenus payants, une mafia s’est formée au sein du ministère de la santé qui ne se soucie que de ses intérêts financiers. Le ministère et ses députés sont représentés par ce groupe, ce qui ne laisse aucune place pour prêter attention aux demandes des infirmières.
Compte tenu de la situation actuelle du coronavirus en Iran, la structure du ministère de la santé s’est quasiment effondrée.
Source : INU