CSDHI – Samedi 8 octobre 2022, alors que des manifestations antigouvernementales continuent de déferler sur le pays, les forces de sécurité iraniennes ont eu recours à la violence et la brutalité pour écraser les protestations.
Des informations vérifiées font état de jeunes hommes et femmes délibérément abattus à bout portant par les forces de sécurité et des agents en civil. Dans le même temps, les forces de sécurité ont brutalisé des femmes dans les rues.
Les perturbations d’Internet ont rendu très difficile pour les citoyens de partager les nouvelles.
Les forces de sécurité des mollahs iraniens ont utilisé des gaz lacrymogènes en réaction aux protestations. Une vidéo montre clairement que du gaz lacrymogène est délibérément tiré dans un bazar de Téhéran. La porte principale était fermée aux manifestants, qui ont demandé aux équipes de sécurité à l’entrée de les laisser partir. Mais les escadrons ont ignoré l’appel et ont cherché à étouffer les personnes piégées.
À Mashhad, une jeune femme est tombée morte sur le sol après avoir reçu une balle dans le cou. Des témoins pensent qu’elle était visée par des snippers.
Dans la même province, une femme courageuse a été conduite dans un coin vide, entourée d’au moins quatre policiers antiémeutes complètement équipés. Elle a refusé de quitter les lieux. Ils l’ont vicieusement battue avec une matraque. Les personnes présentes sur les lieux ont crié aux forces de l’État de la laisser partir.
À Rafsandjan, des agents des forces de sécurité ont malmené une jeune femme enceinte. Ils l’ont traînée jusqu’à un véhicule de sécurité, malgré les supplications de son mari qui voulait qu’elle soit libérée.
Dans le quartier de Sa’adat Abad à Téhéran, un jeune homme a été poussé dans un coin avec une arme pointée sur lui. L’agent de sécurité lui a tiré directement dans la tête à bout portant. Son état actuel n’est pas encore connu mais il a couru vers d’autres personnes à proximité pour demander de l’aide. Néanmoins, l’agent a continué à tirer à bout portant.
Une scène très troublante s’est produite à Sanandaj. Un chauffeur de taxi, Daryoush Alizadeh, a klaxonné en soutien aux manifestations. La police de sécurité, qui passait par là, l’a abattu dans sa voiture. La foule, choquée et furieuse, a qualifié le régime de responsable de ce crime.
Les forces de l’ordre ont également utilisé des camionnettes de vente de glaces appartenant à la célèbre société Mihan pour déplacer d’autres hommes armés afin de réprimer les manifestations à Téhéran.
Les utilisateurs des médias sociaux ont partagé des images de policiers déguisés qui se promènent aux côtés des manifestants pour tirer ou arrêter facilement toute personne à leur portée.
Dans presque toutes les vidéos provenant des villes où les manifestations sont très répandues, on entend des coups de feu et on voit des fumées de gaz lacrymogènes.
Source : Iran HRM