CSDHI – Le jeudi 29 décembre 2022, à Semirom, dans la province d’Ispahan, les gens ont assisté à des cérémonies funéraires. Ils ont participé à une grande échelle à la commémoration d’Ali Abbasi, tué par les forces de sécurité iraniennes lors des manifestations de novembre 2022.
Le lendemain, les forces de sécurité iraniennes ont déchiré les photos et les affiches des manifestants tués à Semirom. Cet événement a provoqué l’indignation de la population. Le samedi 31 décembre 2022, des manifestants se sont rassemblés devant le gouvernorat de la ville. Ils ont exigé que le gouvernement soit tenu responsable de cet acte perturbateur. Non seulement les représentants de l’État n’ont pas répondu aux manifestants, mais ils ont ordonné aux forces spéciales de l’État d’ouvrir le feu sur eux. Les forces ont visé les gens depuis les toits des bureaux. La scène a rapidement tourné à la violence.
Le dimanche matin, 1er janvier 2023, plus de 1 000 hommes armés étaient stationnés dans divers endroits de Semirom. Les forces spéciales étaient situées dans les cliniques de la ville ainsi que dans les centres de santé et de bien-être. Elles se trouvaient également sur la place principale et dans le bâtiment principal de la municipalité. Lorsque les commerçants se sont mis en grève au bazar de Semirom, les mesures de sécurité se sont renforcées. Le nombre de forces gouvernementales a augmenté très rapidement. Dès 5 heures du matin, le dimanche 1er janvier 2023, les forces gouvernementales ont pris d’assaut les maisons des gens et ont arrêté la sœur d’Ali Abbasi. Deux frères de Murad Bahramian, un autre manifestant assassiné, ont également été arrêtés. Semirom a été rempli par les forces spéciales de l’État et sa force antiterroriste (NOPO). Les images disponibles montrent l’ensemble des scènes.
Les citoyens de Semirom se trouvent actuellement dans une situation très préoccupante. Des dizaines de membres des familles des victimes ont été emmenés par les forces. Des centaines de soldats au moins restent dans les locaux de la ville. Internet a été totalement coupé ou n’est que très peu accessible.
Source : Iran HRM