CSDHI – Suscitées par les difficultés économiques, ces manifestations de grande ampleur traduisent une désillusion croissante à l’égard de la corruption, de l’incompétence et de la politique étrangère controversée du régime iranien qui, selon ses détracteurs, consacre des milliards aux programmes d’armement nucléaire et de missiles balistiques aux dépens des citoyens iraniens.
Selon le groupe d’opposition iranien, les Moudjahidines du peuple iranien (MEK), les manifestations se sont étendues à 282 villes, faisant plus de 750 morts et plus de 30 000 arrestations. Cette situation désastreuse s’est aggravée au point que les activistes ont attaqué des sites gouvernementaux, comme les récentes attaques contre un poste de la police nationale à Bushehr et un bâtiment judiciaire à Karaj.
La vague croissante de soutien international au peuple iranien vient s’ajouter à ce drame. Le Parlement slovène a publié une déclaration approuvant le plan en dix points de Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), une coalition de l’opposition iranienne. Ce soutien marque une étape importante dans la solidarité mondiale en faveur des aspirations démocratiques de l’Iran.
Parmi les partisans, on trouve l’ancien premier ministre slovène, trois chefs de parti, huit membres de la commission des affaires étrangères et un ancien ministre de la défense. Ces signataires représentent la majorité des 90 membres du Parlement slovène, rejetant toute forme de dictature et condamnant la répression brutale du régime iranien à l’encontre des manifestants.
Malgré l’attention mondiale, les problèmes intérieurs continuent de s’aggraver. Des groupes de défense des droits de l’homme ont signalé l’exécution de trois détenus dans la prison de Rajaie Shahr, à l’ouest de Téhéran, et d’un prisonnier baloutche dans le sud-est de l’Iran. Pendant ce temps, les retraités, les pensionnés et les personnes handicapées se rassemblent dans plusieurs villes pour réclamer leurs droits dans un contexte d’inflation croissante et de dépréciation de la monnaie.
Plusieurs groupes d’employés ont également organisé des manifestations. Le personnel hospitalier d’Asaluyeh, les travailleurs du pétrole d’Hashtrud et les pompiers du sud de l’Iran réclament tous leurs droits, tels que définis par la loi iranienne. Les commerçants locaux de Semirom ont protesté contre les accusations injustes portées contre les prisonniers politiques, et les étudiants de l’université Khajeh Nasir Toosi de Téhéran protestent contre les mesures oppressives prises par leur doyen.
Source : Stop au Fondamentalisme