CSDHI – Les médias locaux n’ont pas donné le motif de l’attaque de samedi, qui s’est produite le jour de l’anniversaire de la mort en garde à vue de Mahsa Amini, 22 ans, et de l’éclatement de manifestations dans tout le pays. Il n’était pas clair si l’attaque était liée à cet anniversaire.
L’agence de presse officielle IRNA a déclaré que l’attaque visant des membres du Bassidj paramilitaire s’est produite samedi en fin de journée dans la ville de Nourabad, à quelque 630 kilomètres au sud de la capitale, Téhéran.
Dans un autre incident, un homme a été blessé par balle par les forces de sécurité près de la ville de Saqqez, dans la région kurde de l’ouest de l’Iran. L’IRNA a déclaré qu’il avait été blessé par balle après avoir pénétré dans une zone soumise à des restrictions militaires, sans préciser son état de santé. Le groupe de défense des droits des Kurdes, Hengaw, avait précédemment indiqué qu’il était dans un état critique, tandis que l’agence de presse semi-officielle Fars avait déclaré qu’il était dans un état stable.
À l’occasion de l’anniversaire de la mort de Mahsa Amini, les forces de sécurité iraniennes ont été fortement déployées à Téhéran et dans les régions kurdes, où les groupes de défense des droits de l’homme ont déclaré qu’une grève générale avait eu lieu.
Mahsa Amini, originaire de la région kurde, est décédée le 16 septembre 2022 après avoir été arrêtée par la police des mœurs iranienne dans la capitale, Téhéran, apparemment pour avoir enfreint le code vestimentaire très strict du pays. Les femmes sont tenues de porter un foulard islamique, appelé hijab, en public.
Les manifestations qui ont suivi la mort de Mahsa Amini se sont étendues à toutes les régions du pays et ont donné lieu à des appels au renversement de la théocratie chiite iranienne, en place depuis quatre décennies. Les autorités ont réagi par une répression sévère qui a fait plus de 500 morts et plus de 22 000 détenus, selon les organisations de défense des droits de l’homme.
Les manifestations se sont largement calmées au début de l’année, mais les signes de mécontentement à l’égard des dirigeants religieux du pays sont encore très répandus. Pendant les mois qui ont suivi les manifestations contre la mort de Mahsa Amini, on a pu voir des femmes faire fi de la loi sur le hijab, ce qui a incité les autorités à lancer une nouvelle campagne pour la faire respecter au cours de l’été.
Source : VOA