CSDHI – Un tribunal iranien a ouvert le procès d’un ressortissant suédois employé par l’Union européenne qui avait été arrêté l’année dernière, a déclaré samedi le ministre suédois des Affaires étrangères.
« J’ai été informé que le procès de Johan Floderus a commencé à Téhéran », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Tobias Billstrom à l’agence de presse suédoise TT.
« Le chargé d’affaires suédois était présent au tribunal mais s’est vu refuser le droit de participer au procès. La Suède a demandé le droit d’être présente lors de la reprise du procès.
Le ressortissant suédois, M. Floderus, a été arrêté en avril 2022, alors qu’il était en vacances en Iran, pour ce que sa famille a qualifié d’espionnage présumé. Billstrom n’a pas précisé de quoi le ressortissant suédois avait été accusé.
La famille du ressortissant suédois a déclaré qu’il avait été détenu « sans aucun motif justifiable ni procédure régulière ».
Les groupes de défense des droits de l’homme et les gouvernements occidentaux ont accusé la République islamique d’essayer d’obtenir des concessions politiques de la part d’autres pays en procédant à des arrestations sur la base d’accusations de sécurité qui peuvent avoir été forgées de toutes pièces. Téhéran affirme que ces arrestations sont fondées sur son code pénal et nie détenir des personnes pour des raisons politiques.
Les relations entre la Suède et l’Iran sont tendues depuis 2019, lorsque la Suède a arrêté un ancien fonctionnaire iranien pour son rôle dans l’exécution massive et la torture de prisonniers politiques dans les années 1980. Hamid Noury a été condamné à la prison à vie l’année dernière, ce qui a incité l’Iran à rappeler son envoyé en Suède en signe de protestation.
En mai, l’Iran a exécuté un dissident irano-suédois reconnu coupable d’avoir dirigé un groupe séparatiste arabe que Téhéran accuse d’être à l’origine d’un certain nombre d’attentats, dont celui qui a fait 25 morts lors d’un défilé militaire en 2018.
Source : VOA