CSDHI, 27 novembre – CSDHI – A l’initiative d’une Iranienne de 23 ans, une campagne intitulée #KartMeliChallenge connait beaucoup de succès depuis mardi sur les réseaux sociaux. Cette jeune femme a eu l’idée de juxtaposer la photo en noir et blanc de sa carte d’identité et celle en couleur comme elle est dans « la vraie vie » et les a postées sur instragam.
Le contraste, flagrant, a aussitôt incité de nombreux jeunes en Iran à participer à cette campagne.
Sur leurs photos en noir et blanc très sobres, les visages sont fermés, les filles toutes voilées ; sur celles à côté, ils sont tout en couleur.
En Iran, « les hommes ne doivent pas porter de cravate, ni de lunettes de soleil, ni de bijoux. Leurs cheveux doivent être coiffés et leur front ainsi que leurs oreilles doivent être clairement dégagés. Les femmes doivent apparaître voilées entièrement, sans maquillage ni bijoux ».
Les règles sur l’apparence et les codes vestimentaires sont à tel point strictes dans l’Iran des mollahs que les Iraniens sont contraints d’avoir deux visages, de mener une double vie, en public et en privé.
Cette campagne est très révélatrice de la discordance qui existe entre le régime iranien et la population ; un décalage entre une théocratie qui impose la charia par la répression et une jeunesse éprise de liberté, une jeunesse qui aspire à la modernité et qui a la soif de communiquer librement avec le monde, avec les autres jeunes.
La promesse d’ « assouplissement » par le férocement modéré Hassan Rohani au pouvoir depuis août 2013, n’a rien changé à la situation des Iraniens. Au contraire, les contrôles s’intensifient et cette chape de plomb étouffe de plus en plus la société et surtout les femmes et les filles en Iran.
Non, les Iraniens ne sont pas schizophrènes. Tout un peuple est « voilé » par ces mollahs. La jeunesse d’Iran, veut ôter ce voile pour retrouver son identité.