American Thinker – Le 28 décembre 2016, le procureur général adjoint iranien Abdol Samad Khorram Abadi a annoncé : « La majorité des membres du comité ont exigé que « Clash of Clans » soit bloqué sur le réseau numérique mobile iranien en raison des « effets négatifs » qui peuvent provoquer de la violence.
Le public iranien a refusé de s’y conformer, condamnant le prétexte du procureur général comme une absurdité. L’application s’est révélée conventionnelle, sans aucun effet psychologique négatif, et elle manque d’un quelconque « contenu susceptible d’interdiction ».
Je joue avec cette application depuis environ 18 mois. Il y a beaucoup de choses comme par exemple, des barbares très en colère avec de grandes moustaches et la lutte et les tactiques sont amusantes. La façon dont l’application a configuré le jeu vous permet de créer votre propre armée et de conduire votre clan à la victoire. Vous pouvez mettre à jour et utiliser des ajouts pour améliorer le jeu.
Sous ces excuses creuses pour Téhéran qui a bloqué « Clash of Clan » se trouve la profonde appréhension qui refléte comment les ayatollahs parviennent à maintenir leur pouvoir et à se protéger contre les bouleversements intérieurs. En fait, après la victoire électorale de Donald Trump aux Etats-Unis, des préoccupations profondes et des craintes se sont formées parmi les intransigeants et même les soi-disant « modérés » à Téhéran.
Ceux qui dirigent l’Iran craignent que l’exaspération du peuple et les protestations ne se fusionnent en un soulèvement massif similaire à celui de 2009. Les responsables du régime iranien montrent du doigt l’opposition iranienne (OMPI) concernant le soulèvement national de 2009, accusant ce mouvement organisé d’alimenter la crise qui a secoué les fondations mêmes des mollahs.
À cette fin, considérant la nature du baril de poudre que constitue la société iranienne, et l’OMPI bénéficiant d’un vaste soutien politique des deux côtés de l’Atlantique, même un simple jeu informatique devient intolérable pour le régime en Iran, alors que les mollahs sont terrifiés par ces manifestions populaires qui s’enflamment à point.
L’utilisation possible de la tactique de combat dans Clash of Clans, comme l’expansion des manifestations dans la mobilisation de rue contre les forces de la milice répressive du régime, suscite des inquiétudes parmi les responsables iraniens. Le mois dernier, le commandant du Corps des gardiens de la révolution iranienne (IRGC) dans la province de Gilan, dans le nord de l’Iran, a mis en place des exercices de sécurité pour « affronter les turbulences internes d’une crise imprévue ». Un autre commandant de l’IRGC à Arak, dans le centre de l’Iran, a déclaré que cette manœuvre doit défendre le régime contre toute attaque terroriste interne.
Comme le romancier américain Scott Spencer a bien dit : « Le problème avec les excuses, c’est qu’elles deviennent cependant inévitablement difficiles à croire après avoir été utilisées deux ou trois fois ».
Hassan Mahmoudi est un avocat des droits de l’homme et un journaliste médiatique social qui recherche la démocratie pour l’Iran et la paix pour la région.