Canadian TV 24 novembre 2006- Jeudi, au tribunal de Toronto, une Iranienne a plaidé contre sa déportation vers l'Iran de peur d'être torturée.
Cette femme, ne pouvant être identifiée en raison de risques de représailles, affirme qu'elle sera punie pour s'être exprimée contre la loi islamique de la Charia.
« Je risque (d'aller en) prison, ils pourraient me pendre, comme cette jeune fille dont on a entendu parler il y a quelques mois », a-t-elle déclaré à Galit Solomon de CTV avant de fondre en larmes. « Je ne sais pas, je ne sais pas quoi faire. »
Cette femme a fui l'Iran il y a cinq ans après avoir divorcé de son mari. Elle a réclamé le statut de réfugié au Canada, mais celui-ci lui a été refusé.
« J'espère que le juge va me donner une réponse parce que je suis fatiguée de tout ça », a déclaré cette femme qui vit désormais à Toronto.
Son avocat, Thomas Richards, plaide en faveur d'une annulation de la décision de ne pas lui accorder le statut de réfugié se basant sur une étude d'évaluation des risques conduite il y a plusieurs mois.
« Nous affirmons également que le gouvernement de Téhéran a des informateurs ici au Canada qui rapportent des renseignements à Téhéran de la même manière que le gouvernement canadien a des informateurs dans le monde entier. J'ai vécu en Chine et j'ai rencontré un grand nombre d'entre eux », a affirmé Richards.
« En d'autres termes, nous devons prouver qu'il existe des informateurs ou des agents d'espionnage iraniens qui opèrent à Toronto, c'est vraiment grotesque. »
Le juge a examiné l'affaire pendant environ une heure. Elle passera les prochains jours à étudier les preuves. Une décision est attendue la semaine prochaine.