CSDHI – Alors que le peuple iranien et le pays souffrent du coronavirus et que les problèmes économiques se multiplient tandis que les moyens de subsistance de la population se réduisent de jour en jour, la dictature religieuse a lancé une hausse des prix, qui ajoute une nouvelle pression intolérables aux couches à faibles revenus.
Le trè officiel site Mostaqel écrit à ce propos : « Il est nécessaire que les institutions publiques telles que la Fondation des Déshérités, Astan-e Qods Razavi, le siège de l’exécution de l’ordre de l’Imam et d’autres institutions similaires qui ont bénéficié des facilités pendant des années et n’ont pas payé d’impôts, viennent en aide à la population aujourd’hui, alors que le pays a besoin d’elles. »
Les habitants de nombreuses villes en Iran se plaignent des coûts astronomiques. Le compte-rendu suivant reprend certaines de leurs remarques, en gardant à l’esprit que les salaires mensuels, impayés depuis des mois, sont souvent l’équivalent de 11 à 60 euros :
Un homme à Qazvine : « Les prix alimentaires ont augmenté d’au moins 40 %. Le prix des produits de bases que aaugmenté : le pain barbari coûte 1000 tomans (0.22 euros), le pain lavash coûte 4000 tomans (0.87 euros), et le pain taftan est si cher qu’il n’est plus vendu. Le prix d’un pain sangak est de 1500 tomans (0.33 euros), fruits et légumes sont devenus très chers. Un kilo de haricots coûte 25 000 tomans (5.46 euros), un kilo de bananes coûte 20 000 tomans (4.37 euros) et un kilo de fraises coûte 25 000 tomans (5.46 euros). »
Un habitant de Kermanshah a également déclaré à propos de la cherté de la vie : « Le prix du pain et du riz (produit de base en Iran) a augmenté. Hier, quand je suis allé acheter du riz, chaque sac valait 200 000 tomans (43 euros). Les gens faisaient la queue pour le riz, mais il n’y avait pas de riz à acheter. Le prix du pain sangak a atteint 2 000 (0.44 euros). »
Un habitant de Karaj a déclaré : « Les prix des produits de bases ont augmenté de manière historique. Les citrons doux sont passés de 8 000 à 30 000 tomans par kilo (1.75 à 6 euros), les citrons acides de 12 000 à 50 000 tomans le kilo (2.60 à 10.90 euros), la viande de 80 000 à 109 000 tomans le kilo (17 à 24 euros), les tomates de 5 000 à 9 000 tomans le kilo (1.1 à 2 euros) et le prix des céréales a triplé, les haricots de 7 000 à 20 000 tomans le kilo (1.50 à 4.3 euros). Le reste des marchandises a triplé. »
Un Téhéranais s’est pleint : « Je suis dans le commerce des vêtements. Le pouvoir d’achat a terriblement baissé. Je fais aussi des travaux de construction. Ces deux travaux étaient parmi les meilleurs et les plus lucratifs. J’ai vraiment du mal à les financer maintenant.
« Les travaux de construction avec la politique menée par les pasdarans ne sont pratiquement plus viables. Les petits et moyens fabricants ont été évincés du marché. En ce qui concerne l’habillement, nous avons eu une augmentation des prix d’au moins 30%, et je pense qu’elle sera encore plus importante parce que les coûts actuels sont très élevés. Le coût de production et le coût de la vie ont augmenté. Il est probable qu’il y aura une autre augmentation des prix.
« Dans ces circonstances, les gens n’ont pas de pouvoir d’achat. J’ai soldé les marchandises pendant deux semaines. Je vends de 10 à 15 % en dessous du prix d’achat. Les gens n’ont ne peuvent pas acheter. Les employés ont bien vu bénéficiéleur salaire augmenter de 20 %, mais tout a augmenté de 30 à 40 %. Non seulement la situation ne s’est pas améliorée, mais elle s’est également aggravée.
« L’inflation sera proche de 50 % cette année, et le gouvernement devra imprimer des billets de banque et le pouvoir d’achat diminuera. Il n’y a rien à espérer, sauf une autre étincelle et une puissante protestation nationale. »
Concernant l’augmentation des prix et la fermeture des lieux de travail à Téhéran, Hadi Sadati, président du syndicat des travailleurs de la Construction du Mazandaran, a déclaré que les travailleurs « vivent actuellement dans les pires conditions et n’ont pas d’argent pour acheter du pain. »
Selon l’agence ILNA, Sadati a déclaré le 27 avril que la situation des travailleurs frappés par la crise du coronavirus était « déplorable » et qu’ils « ne méritaient pas d’endurer davantage de pauvreté et de privations. »
« Les ouvriers du bâtiment sont chez eux depuis plus de deux mois et vivent dans une pauvreté extrême », a-t-il déclaré à propos de l’augmentation de 21 % des salaires des travailleurs face à une inflation de 41 %.
Source : Iran Focus (site anglais)