CSDHI – Cinquante jours se sont écoulés depuis l’arrestation et la détention de Nazanin Mohammad-Nejad. Depuis, elle est toujours détenue en isolement dans le quartier 2A de la prison d’Evine, avec un statut incertain. Les agents des services du renseignement l’ont arrêtée à son domicile à Téhéran, le 8 décembre 2020. Mme Mohammad-Nejad, âgée de 32 ans, est étudiante en langue russe à l’université Allameh Tabatabaii de Téhéran. Aucune information n’est disponible sur les charges qui pèsent sur elle.
Tahmineh Mofidi
Tahmineh Mofidi est une militante des droits des femmes. Elle se trouve toujours dans le quartier 2A de la prison d’Evine, sans procès. La militante se trouve dans une situation carcérale incertaine. Les services du renseignement des pasdarans l’ont interrogée (IRGC). Ils l’ont arrêtée à son domicile à Téhéran le 2 janvier 2021. Nous ne disposons d’aucune information sur la ou les raisons pour lesquelles les forces de sécurité l’ont arrêtée. Ni pourquoi, elles l’ont placée en détention.
Nouvelles peines contre des militantes
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Najmeh Mir-Akhorli à cinq ans de prison. Des agents des services du renseignement des pasdarans ont arrêté Mme Mir-Akhorli à son domicile à Téhéran le 19 novembre 2019.
Les agents l’ont d’abord conduite au pavillon 2A de la prison d’Evine. Là, ils l’ont détenue pendant 21 jours. Les autorités l’ont finalement libérée sous caution le 24 décembre 2019. Mais cela était à titre provisoire, jusqu’à ce que la justice statue définitivement sur son affaire.
Najmeh Mir-Akhorli, 61 ans, a appris sa condamnation le 6 janvier 2021. Le régime l’accuse d’ « appartenance au groupe illégal de l’Organisation des fedayins du peuple (minorité). » Ce groupe n’a pas d’activités en Iran depuis de nombreuses années.
La branche 28 du tribunal révolutionnaire de Téhéran s’est réunie le 20 janvier 2021. Elle a condamné Shakila Monfared à six ans de prison. Les agents des services du renseignement des pasdarans l’ont emmenée en prison immédiatement après le procès.
Mme Monfared est accusée de « propagande contre le régime », de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » Elle est aussi poursuivie pour « insulte du caractère sacré », ainsi que pour « insulte du Guide suprême du régime et du fondateur du régime clérical. » (Comité des femmes du CNRI – 28 janvier 2021)